Début du contenu principal.
Selon le maire Vadym Boytchenko, les forces russes ont bombardé des hôpitaux, dont un endroit où 50 personnes ont péri brûlées. Il a déclaré que plus de 90% des infrastructures de la ville ont été détruites.
Le maire de la ville portuaire assiégée de Marioupol estime que plus de 5000 civils y ont été tués, dont 210 enfants.
Selon le maire Vadym Boytchenko, les forces russes ont bombardé des hôpitaux, dont un endroit où 50 personnes ont péri brûlées. Il a déclaré que plus de 90% des infrastructures de la ville ont été détruites.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Les affirmations du maire Vadym Boytchenko mercredi surviennent alors que l’Ukraine rassemble les preuves des atrocités russes commises dans la banlieue en ruine de Kyiv et se prépare à ce qui pourrait devenir une bataille culminante pour le contrôle de l’Est industriel du pays.
Les autorités ukrainiennes ont continué à rassembler les morts dans les villes détruites à l’extérieur de la capitale, au milieu de signes révélateurs que les troupes de Moscou ont tué des civils sans discernement avant de battre en retraite ces derniers jours.
Sabrina Rivet présente un récapitulatif de l'actualité de la journée en Ukraine au bulletin Noovo Le Fil 17 avec Noémi Mercier :
L'envahisseur russe a complété le retrait de toutes ses troupes estimées à 24 000 soldats ou plus des régions de Kyiv et de Tchernihiv dans le nord, les envoyant soit dans le pays voisin du Belarus ou en Russie. L'objectif serait de se réapprovisionner et de se réorganiser avant de retourner au combat dans l’est de l'Ukraine, selon un représentant du ministère de la Défense des États-Unis qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.
Une famille marche au milieu de chars russes détruits à Boutcha, à la périphérie de Kiev, en Ukraine, le mercredi 6 avril 2022. (AP Photo/Felipe Dana)
Dans son discours de fin de soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que l’armée russe continue de se préparer en vue de la nouvelle offensive à l’est, où le Kremlin a déclaré que son objectif est de «libérer le Donbass», principalement russophone...en référence à ce centre industriel.
Le président Zelensky a prévenu que l’Ukraine se préparait aussi pour la bataille.
«Nous nous battrons et nous ne reculerons pas», a-t-il affirmé. «Nous chercherons toutes les options possibles pour nous défendre jusqu’à ce que la Russie commence à chercher sérieusement la paix. C’est notre terre. C’est notre avenir. Nous ne les abandonnerons pas».
À lire également :
Les autorités ukrainiennes ont exhorté les personnes vivant dans le Donbass à évacuer maintenant, avant une offensive russe imminente, alors qu’il est encore temps.
«Plus tard, les gens seront la cible de tirs, a déclaré la vice-première ministre Iryna Verechtchouk et nous ne pourrons rien faire pour les aider.»
Un responsable occidental, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a indiqué qu’il faudra jusqu’à un mois aux forces russes malmenées par la bataille pour se regrouper pour une poussée majeure sur l’est de l’Ukraine.
Des responsables britanniques de la défense estiment que 160 000 personnes sont restées piégées à Marioupol, qui avait une population d’avant-guerre de 430 000 personnes. Un convoi humanitaire accompagné de la Croix-Rouge tente depuis des jours sans succès d’entrer dans la ville.
La capture de Marioupol permettrait à la Russie de sécuriser un corridor terrestre continu vers la péninsule de Crimée, que Moscou a ravi de l’Ukraine en 2014.
Un monument à Taras Shevchenko, poète ukrainien et symbole national, se dresse près d'un appartement détruit par les bombardements russes sur la place centrale de Borodyanka, en Ukraine, le mercredi 6 avril 2022. (AP Photo/Efrem Lukatsky)
Plus au nord, les autorités ukrainiennes ont déclaré que les corps d’au moins 410 civils ont été retrouvés dans les villes autour de Kyiv, victimes de ce que le président Zelenskyy a dépeint comme une campagne russe de meurtre, viol, mutilation et torture. Certaines victimes avaient apparemment été abattues à bout portant. Certaines ont été retrouvées les mains liées.
Dans un cimetière de la ville de Boutcha, au nord-est de Kyiv, les travailleurs ont commencé à charger plus de 60 corps apparemment recueillis au cours des derniers jours dans un camion d’expédition d’épicerie pour le transport à une installation pour une enquête plus approfondie.
À lire également : Boutcha: la route jusqu'à la justice sera longue
M. Zelenskyy a accusé la Russie d’interférer dans une enquête internationale sur d’éventuels crimes de guerre en enlevant des cadavres et en essayant de cacher d’autres preuves à Boutcha.
«Nous avons appris que les troupes russes ont changé de tactique et essaient de faire disparaître les morts ukrainiens des rues qu’ils occupaient», a-t-il affirmé dans son discours. « Ce n’est qu’une tentative de cacher les preuves et rien de plus.»
Des soldats ukrainiens marchent à côté de bâtiments résidentiels fortement endommagés à Irpin, à la périphérie de Kiev, en Ukraine, le mercredi 6 avril 2022. (AP Photo/Felipe Dana)
Passant de l’ukrainien au russe, M. Zelenskyy a exhorté le peuple russe à «affronter la machine répressive russe» au lieu d’être «assimilé aux nazis pour le reste de leur vie».
En réaction aux allégations d’atrocités à l’extérieur de Kyiv, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre les deux filles adultes du président russe Vladimir Poutine et ont déclaré qu’ils durcissaient les sanctions contre les banques russes. La Grande-Bretagne a interdit les investissements en Russie et s’est engagée à mettre fin à sa dépendance au charbon et au pétrole russes d’ici la fin de l’année.
L’Union européenne (UE) devrait également prendre des mesures punitives supplémentaires, y compris un embargo sur le charbon.