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Près des deux tiers des adultes québécois possédant des appareils intelligents pour la maison estiment que ceux-ci représentent un risque quant à la protection de leurs renseignements personnels et de leur vie privée, dévoile une étude.
Près des deux tiers des adultes québécois possédant des appareils intelligents pour la maison estiment que ceux-ci représentent un risque quant à la protection de leurs renseignements personnels et de leur vie privée, dévoile une étude menée par l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval. Cette prise de conscience n’empêche toutefois pas les Québécois de se procurer ces produits.
Selon l’enquête NETendance portant sur les maisons intelligentes, 50% des adultes de la province possèdent un appareil connecté pour la maison en 2023, une augmentation de quatre points de pourcentage comparativement à l’année dernière. Parmi ces appareils, on compte les ampoules connectées, les électroménagers connectés et les enceintes intelligentes (haut-parleur à commande vocale).
Les personnes qui possèdent ces outils, qui peuvent souvent être contrôlés par la voix ou un téléphone cellulaire, sont toutefois conscientes de leurs risques, selon l’étude. Dans l’ensemble des adultes possédant des appareils intelligents à la maison, 64% estiment qu’ils représentent un risque quant à la protection de leurs données et renseignements personnels. Cette proportion est encore plus élevée chez les jeunes âgés de 18 à 34 ans, s’élevant à 74%.
Est-ce qu’un appareil intelligent est plus ou moins dangereux qu’un autre? «En ce qui concerne les produits électroniques, du moment que ça se branche sur internet, ça peut être dangereux», statue Bruno Guglielminetti, porte-parole des enquêtes «NETendances».
M. Guglielminetti souligne que tous les points de contact avec le réseau internet d’une maison, passant d’un robot balayeur à une ampoule, représentent un risque qu’une personne malveillante s’y infiltre et ait ainsi accès à tous vos appareils, pour y faire de l’écoute ou récolter des renseignements, par exemple.
«Utilisés de façon sécuritaire, évidemment, on diminue les risques, mais il faut être conscients qu’il y en a», indique M. Guglielminetti.
Cependant, les bénéfices de ces appareils semblent surpasser les risques qui y sont associés pour plusieurs Québécois. La majorité des propriétaires d’appareils connectés pour la maison (53%) en possèdent pour améliorer leur confort et leur qualité de vie, tandis que 39% veulent accroître le niveau de sécurité à la maison.
Au courant de la dernière année, tous les types d’appareils connectés pour la maison ont gagné en popularité, à l’exception des enceintes intelligentes. Par exemple, les appareils de surveillance et de contrôle à la maison ont augmenté de cinq points de pourcentage, passant de 18% à 23%.