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Selon les données fournies par l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, les neuf programmes existants recevraient environ 5000 demandes d'admission par année, mais ne pourraient accepter que 800 étudiants.
Alors que le premier ministre François Legault et son gouvernement semblent s'entendre pour dire qu'il faut offrir plus de soutien en santé mentale, l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ) lui offre deux moyens de passer à l'action.
Se disant préoccupé par la pénurie de main-d'œuvre qui frappe aussi les travailleurs sociaux, l'ordre suggère notamment que l'on élargisse l'accès aux programmes universitaires en travail social. Selon les données fournies par l'OTSTCFQ, les neuf programmes existants recevraient environ 5000 demandes d'admission par année, mais ne pourraient accepter que 800 étudiants.
Devant cet intérêt évident pour la profession, l'ordre appelle la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, à financer adéquatement les institutions afin qu'elles puissent former plus de professionnels.
«Les universités sont disposées à le faire, mais ça prend le budget pour le faire», mentionne le président de l'OTSTCFQ, Pierre-Paul Malenfant, qui dit avoir eu des échanges avec le cabinet de la ministre Déry à ce sujet.
M. Malenfant affirme qu'il manque 1500 travailleurs sociaux dans le réseau actuellement. Pour en former davantage, les universités ont besoin de budgets bonifiés, d'espace et de places de stages dans le réseau.
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De plus, l'OTSTCFQ, qui souligne la Semaine des travailleuses sociales et travailleurs sociaux du 19 au 25 mars, demande à Québec de revoir l'organisation des services sociaux afin d'offrir un meilleur accès à la population.
Selon un sondage commandé auprès de la firme Léger, 45 % des répondants ont «identifié l’accessibilité aux services sociaux, incluant les services en santé mentale, dans leurs trois principaux enjeux les plus urgents à régler au Québec», peut-on lire dans le communiqué publié lundi.
«Quand il y a eu la réforme, où l'on a créé des mégastructures, on s'est retrouvé avec des mégaétablissements qui sont loin des communautés», déplore Pierre-Paul Malenfant.
«Il y a des dizaines de CLSC qui sont fermés au Québec, où il n'y a plus de services alors que la population en a besoin», renchérit-il en donnant l'exemple de sa région du Bas-Saint-Laurent.
L'ordre demande une décentralisation des services «pour rendre ça proche des communautés qui sont en besoin», insiste son président.
«Ce n'est pas normal que les gens aient à faire de grandes distances pour avoir accès aux services», souligne-t-il.
Par ailleurs, 80 % des répondants au sondage estiment qu’il manque de travailleurs sociaux dans la province. Un signe que leurs services ne sont pas faciles d'accès ni ancrés dans la communauté.