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Les États-Unis se sont abstenus sur la résolution.
Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a annulé la visite prévue d'une délégation de haut niveau à Washington après que les États-Unis ont décidé de ne pas utiliser leur droit de veto sur la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée lundi pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Après avoir opposé leur veto à trois résolutions précédentes appelant à un cessez-le-feu, la décision américaine de s'abstenir lundi intervient à un moment de tensions croissantes entre l'administration du président Joe Biden et M. Nétanyahou sur la poursuite de la guerre par Israël, le nombre élevé de victimes civiles et le peu d'aide humanitaire arrivant à Gaza.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a exigé un cessez-le-feu à Gaza pendant le mois sacré musulman du ramadan, sa première demande pour mettre fin aux combats.
Les États-Unis se sont abstenus sur la résolution, qui exigeait également la libération de tous les otages capturés lors de l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
Cependant, la résolution ne lie pas cette exigence de libération des otages au cessez-le-feu pendant le mois sacré musulman du ramadan, qui se termine le 9 avril. Comme le ramadan se termine le mois prochain, la demande de cessez-le-feu ne durerait que deux semaines, bien que le projet indique qu'une pause dans les combats devrait conduire «à un cessez-le-feu permanent et durable».
Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité a adopté deux résolutions sur la détérioration de la situation humanitaire à Gaza, mais aucune n'a appelé à un cessez-le-feu.
Les États-Unis ont précédemment opposé leur veto à trois résolutions exigeant un cessez-le-feu à Gaza, la plus récente étant une mesure soutenue par les pays arabes le 20 février. Cette résolution a été adoptée avec 14 voix pour et une abstention, reflétant le soutien écrasant en faveur d'un cessez-le-feu.
Fin octobre, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à une résolution parrainée par les États-Unis appelant à une pause dans les combats pour fournir de l’aide, à la protection des civils et à l’arrêt de l’armement du Hamas.
Les deux pays ont de nouveau opposé leur veto à la résolution américaine vendredi, la qualifiant d'ambiguë et affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une exigence directe de mettre fin aux combats que souhaite une grande partie du monde.
Plus de 32 000 Palestiniens à Gaza ont été tués lors des combats, selon le ministère de la Santé de Gaza. Il ne fait pas de différence entre les civils et les combattants dans son décompte, mais affirme que les femmes et les enfants représentent les deux tiers des morts.
Gaza est également confrontée à une grave urgence humanitaire, avec un rapport d’une autorité internationale sur la faim avertissant le 18 mars que «la famine est imminente» dans le nord de Gaza et que l’escalade de la guerre pourrait pousser la moitié des 2,3 millions d’habitants du territoire au bord de la famine.