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Il est minuit moins 90 secondes pour les humains: les scientifiques responsables de l’horloge de l’apocalypse évaluent désormais que l’humanité n’a jamais été aussi près d’une catastrophe sans précédent.
Il est minuit moins 90 secondes pour les humains: les scientifiques responsables de «l’horloge de l’apocalypse» évaluent que l’humanité n’a jamais été aussi près d’une catastrophe sans précédent.
Citant principalement (mais pas exclusivement) le conflit qui perdure en Ukraine, les chercheurs composant le groupe du Science and Security Board of the Bulletin of the Atomic Scientists estiment que l'invasion russe a considérablement fait augmenter les risques liés aux désastres nucléaires.
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La docteure Rachel Bronson, présidente et chef de la direction du Bulletin of the Atomic Scientists, soutient que la décision de fixer l'horloge aussi près de la fin des temps n'est pas une décision qui est prise «à la légère». «Le gouvernement américain, ses alliés de l'OTAN et l'Ukraine disposent d'une multitude de canaux de dialogue; nous exhortons les dirigeants à les explorer tous au maximum», a-t-elle mentionné lors de la mise à jour de l'horloge, mardi.
Crédit photo | Patrick Semansky, Associated Press
Les experts estiment que le conflit entre la Russie et l'Ukraine soulèvent des «questions profondes» sur la manière dont les États interagissent et soulignent que les menaces russes de faire usage d'armes nucléaires « rappellent au monde que l'escalade du conflit - par accident, intention ou erreur de calcul - est un risque terrible.» On indique que des combats sur le territoire ukrainien se sont déroulés tout près des centrales nucléaires de Zaporijjia et Tchernobyl, violant par le fait même les protocoles internationaux sur la gestion de matières radioactives.
L’arsenal russe préoccupe particulièrement les scientifiques, mais l’expansion des capacités de nucléaire la Chine, les avances de la Corée du Nord en matière de missile balistique ainsi que le programme iranien d’enrichissement d’uranium sont aussi sources d’inquiétude.
La nouvelle position de l’horloge de la fin du monde a aussi été influencée par la montée grandissante des dangers causés par les changements climatiques ainsi que les menaces biologiques comme la COVID-19.
«Des pays d'Afrique de l'Ouest ont connu des inondations parmi les plus meurtrières de leur histoire», explique-t-on. Ces évènements sont «80 fois plus probables» en raison du changement climatique.
«Les températures extrêmes en Europe centrale, en Amérique du Nord, en Chine et dans d'autres régions de l'hémisphère nord l'été dernier ont entraîné des pénuries d'eau et des conditions de sécheresse des sols», ajoute-t-on, pour expliquer la nouvelle position de l'horloge.
Il ne faut plus considérer les pandémies comme des événements qui se produisent «une fois par siècle». Le nombre de maladies infectieuses est en hausse «considérable» depuis les années 1980, fait savoir l'organisme situé à Chicago, aux États-Unis. «La capacité du monde à prédire quels virus ou microbes sont les plus susceptibles de causer des maladies humaines est terriblement inadéquate».
L’horloge de l’apocalypse est une indication symbolique montrant à quel point le monde est proche de sa fin. Minuit marque le point théorique de l’anéantissement de la race humaine.
Des menaces apocalyptiques découlent des tensions politiques, des armes, de la technologie, du changement climatique et même des maladies pandémiques.
Les scientifiques mettent à jour l’heure chaque année en fonction des informations concernant les potentielles catastrophes pour la planète et l’humanité.
Le regroupement inclut des scientifiques et d’autres experts en technologie nucléaire, mais aussi en science du climat, dont 13 lauréats du prix Nobel. Ce sont eux qui fixent l’heure. L’horloge a été créée en 1947 par un groupe de scientifiques, dont Albert Einstein.