Début du contenu principal.
Les taux d’intérêt risquent de rester «inabordables» en 2024
Les marchés anticipant une baisse des taux d'intérêt par les banques centrales l'année prochaine, certains taux hypothécaires fixes n'ont jamais été aussi bas depuis des mois.
Les marchés anticipant une baisse des taux d'intérêt par les banques centrales l'année prochaine, certains taux hypothécaires fixes n'ont jamais été aussi bas depuis des mois. Toutefois, compte tenu de l'incertitude économique, les nouveaux acheteurs et les propriétaires qui doivent renouveler leur prêt hypothécaire sont confrontés à des décisions difficiles.
Depuis le début de l'année 2022, les taux hypothécaires au Canada ont grimpé en flèche en raison des hausses de taux d'intérêt de la Banque du Canada. Toutefois, pour la première fois depuis le mois de mai, certains prêteurs proposent des prêts hypothécaires assurés à taux fixe sur cinq ans avec des taux d'intérêt inférieurs à 5%.
Ce texte est une traduction d'un artice de CTV News.
Cette évolution résulte de la baisse des rendements obligataires, en réaction à l'annonce faite la semaine dernière par la Réserve fédérale américaine de trois baisses de taux en 2024, ce qui pourrait également signifier des baisses de taux pour d'autres banques centrales dans le monde, comme la Banque du Canada.
À lire également
«Le nombre d'emplois devrait augmenter en 2024 et l'inflation est tombée à 3,1 %», a déclaré Frank Napolitano, courtier en hypothèques à Ottawa, à CTV News. «Par conséquent, le marché obligataire a modifié ses perspectives et prévoit une baisse des taux d'intérêt en 2024.»
«Je crois que les acheteurs d'une première maison sont restés sur la touche et que c'est l'optimisme qu'ils attendaient avec la baisse des taux d'intérêt.»
La hausse des taux hypothécaires a pesé sur les propriétaires et est devenue un obstacle pour ceux qui cherchent à acheter. David Speakman, résident d'Ottawa, attend depuis deux ans d'acheter une maison, mais malgré les réductions de taux pour les hypothèques fixes, il dit qu'il prévoit toujours d'obtenir un taux variable, anticipant de nouvelles baisses de taux.
«J'ai l'impression que les taux variables baisseront plus rapidement que les taux fixes dans un avenir proche, et probablement plus de la moitié de la durée de mon hypothèque sera inférieure au taux fixe, donc à long terme, j'économiserai de l'argent», a-t-il déclaré à CTV News.
À voir également : Inflation et taux d'intérêt: «ça crée un stress financier pour les ménages», selon un expert
La plupart des courtiers en prêts hypothécaires prévoient une baisse des taux, mais pas jusqu'au niveau plancher de 1,39 % atteint pendant la pandémie.
«Je recommande à tous les Canadiens de continuer à épargner. Même si les taux baissent encore d'un quart de pour cent, d'un demi pour cent ou d'un pour cent, ils resteront inabordables pour de nombreux Canadiens», a recommandé mercredi Victor Tran, expert en hypothèques et en immobilier chez Ratesdotca, à CTV News Channel. Selon RBC, environ 60 % des hypothèques canadiennes doivent être renouvelées au cours des trois prochaines années, ce qui fait que des millions de propriétaires risquent de subir des augmentations choquantes lorsque leur hypothèque à taux fixe sera renouvelée.
«Quatre pour cent, est-ce un soulagement pour quelqu'un qui a un taux fixe de 2,5%? Vous savez, c'est mieux que six, mais ce n'est pas un grand soulagement pour ces emprunteurs», a déclaré Andy Hill, courtier hypothécaire basé à Vancouver, lors d'une interview avec CTV News.
«Il y aura certainement un choc de renouvellement, quelle que soit l'évolution des taux.»
Et même si les marchés obligataires anticipent une baisse des taux d'intérêt, cela ne garantit pas une réduction des taux. La Banque du Canada déclare qu'elle a encore besoin de plusieurs mois de données pour s'assurer que l'inflation est en baisse. Entre-temps, un rapport publié mardi par Derek Holt, économiste à la Banque Scotia, indique que les données sur l'inflation au Canada «penchent davantage vers une hausse que vers une baisse».
«Tout le monde commence à faire son tour de piste. Mais si l'inflation revient, cela pourrait signifier que les taux sont beaucoup plus élevés pendant plus longtemps et je pense que c'est le grand risque aujourd'hui», a déclaré M. Hill.
Économie
Immobilier
