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Plusieurs centaines d'opposants au récent transfert de Paul Bernardo ont relaté avec horreur ses différents crimes commis dans les 1990 dans les messages de protestation envoyés au gouvernement fédéral.
Plusieurs centaines d'opposants au récent transfert de Paul Bernardo ont relaté avec horreur ses différents crimes commis dans les 1990 dans les messages de protestation envoyés au gouvernement fédéral.
Condamné à purger une peine d'emprisonnement à perpétuité pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de deux adolescentes de St. Catharines, Bernardo a récemment été transféré au pénitencier à sécurité moyenne La Macaza, situé à environ 190 kilomètres au nord-ouest de Montréal. Il a également été reconnu coupable d’homicide involontaire coupable lors de la mort en décembre 1990 de Tammy Homolka, 15 ans, la sœur cadette de son épouse d’alors, Karla Homolka.
Son transfert d'une prison à sécurité maximale vers un pénitencier à sécurité moyenne avait déclenché un grand tollé, selon des documents et correspondances obtenus par La Presse Canadienne par l'entremise de la Loi d'accès à l'information.
Le nom des auteurs a été expurgé des correspondances, tout comme ceux de toute autre personne ayant écrit au gouvernement au sujet du transfert.
«J'ai une amie personnelle qui faisait partie de ce jury et elle reste traumatisée près de 30 ans plus tard, a écrit une personne dans une correspondance obtenue par La Presse Canadienne. Elle me raconte que plusieurs membres du jury se réunissent encore de nos jours régulièrement pour un soutien psychologique.»
Une personne se disant amie d'une des victimes a écrit à M. Trudeau pour lui dire qu'elle se souvient du matin où celle-ci a disparu.
«Nous essayions tous frénétiquement de la retrouver… moi et mes trois amis les plus proches avons tous souffert pendant des années», témoigne-t-il.
Plusieurs opposants, dontle chef conservateur Pierre Poilievre, ont exhorté la population à implorer Justin Trudeau et Marco Mendicino, alors ministre de la Sécurité publique, de revenir sur la décision de transférer Bernardo.Le gouvernement a répliqué ne pas pouvoir le faire parce quele Service correctionnel du Canada est une agence indépendante.
Les Canadiens qui ont contacté le cabinet de Trudeau ont raconté leurs souvenirs de l'affaire, lorsque Bernardo est devenu le «Tueur d'écolières».
«Mes enfants allaient à l'école dans la région de Niagara au moment des meurtres et nous n'oublierons jamais la peur, la tristesse et le dégoût», peut-on lire dans un message.
Une autre a relaté avoir le même âge que les victimes de Bernardo à l'époque. «Je me souviens de la peur que mes amis et moi avions ressentie pour les victimes et pour nous-mêmes», a-t-elle témoigné.
L'indignation a néanmoins incité la commissaire du Service correctionnel du Canada, Anne Kelly, à procéder à un réexamen pour vérifier si sa décision était fondée. Les résultats de cette enquête ont été rendus publics le mois dernier, affirmant que la décision était correcte, mais soulignant toutefois que les familles des victimes auraient pu être mieux informées.
Certaines personnes ont exprimé leur soutien à M. Poilievre qui a proposé des modifications à la loi canadienne afin que des tueurs comme Bernardo soient forcés de purger la totalité de leur peine dans un établissement à sécurité maximale.
«Aux prochaines élections, peu importe à quel point le chef de l'opposition pourrait me retourner l'estomac, cette dernière gaffe libérale était la limite», a déclaré un correspondant.
Le service correctionnel a déclaré que Bernardo ne présentait aucun risque pour le public dans le pénitencier à sécurité moyenne. L'examen de son déménagement a révélé qu'il avait été transféré après de nombreuses demandes, seulement après avoir pu satisfaire aux critères.