Début du contenu principal.
Canada Soccer n'en serait pas à ses premières frasques en matière d'espionnage.
Canada Soccer n'en serait pas à ses premières frasques en matière d'espionnage. Selon le média TSN, le personnel d'entraîneurs travaillant avec les équipes nationales de soccer masculin et féminin du Canada auraient filmé les séances d'entraînement de leurs adversaires depuis des années, notamment lors du tournoi olympique féminin de 2021, où le Canada a remporté l'or.
En juillet 2022, l'équipe nationale féminine du Panama aurait été espionnée en vue d'un match de qualification pour la Coupe du monde en Australie, rapporte TSN.
Un membre de Canada Soccer avait alors été surpris en train de filmer l'entraînement privé. Une plainte avait été déposée par la Fédération panaméenne de football auprès de Canada Soccer et de la Concacaf, la confédération de football qui régit le sport en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.
Un entraîneur de l'équipe canadienne aurait filmé deux séances d'entraînement à huis clos du Japon pendant les Jeux olympiques d'été de 2021 à Tokyo, selon une source anonyme de TSN.
Voyez l'analyse de Victor Henriquez sur le scandale de Soccer Canada dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Le scandale concernerait également l'équipe nationale masculine, selon les sources du média sportif. Le personnel et des entrepreneurs qui auraient été engagés par l'équipe auraient filmé les séances d'entraînement à huis clos de leurs concurrents par le biais d'un drone. Un entraînement des États-Unis aurait été filmé avant le match du 15 novembre 2019 en Floride.
Le Honduras aurait repéré deux ans un drone à Toronto lors des qualifications de la Coupe du monde deux ans plus tard et aurait mis fin à son entraînement.
Questionné à ce sujet, le sélectionneur du Canada à l'époque, John Herdman, avait répondu que le drone n'était pas lié à l'équipe nationale.
«J'imagine qu'il y a beaucoup de gens au Canada qui pilotent des drones», avait-il déclaré.
L'histoire troublante de TSN se poursuit. Il aurait été ordonné à des employés et à des entrepreneurs de filmer les adversaires et qu'ils «pourraient perdre leur poste au sein de leur fédération s'ils ne se pliaient pas aux exigences», a confié une source sous le couvert de l'anonymat à TSN.
«On nous a dit: "Vous devez vous donner à 110% et cela fait partie du travail, alors si vous ne vous sentez pas à l'aise de le faire, vous n'avez pas votre place dans l'équipe."»
Le rôle des joueurs dans cette saga d'espionnage demeure méconnu.
Les allégations d'espionnage historique surviennent alors que le programme de l'équipe féminine de football du Canada fait l'objet d'un examen minutieux aux Jeux olympiques de Paris.
Dans la foulée du scandale impliquant un drone ayant espionné l'équipe néo-zélandaise, le Comité olympique canadien a relevé Bev Priestman de ses fonctions d'entraîneuse-chef de l'équipe féminine nationale aux Jeux olympiques de Paris.
«Le Comité olympique canadien a retiré l’entraîneuse-cheffe de l’équipe nationale féminine canadienne Bev Priestman de l’équipe olympique canadienne en raison de sa suspension par Canada Soccer, peut-on lire dans un communiqué du COC publié à 01h24 heure de Paris, vendredi.
«L’entraîneur adjoint Andy Spence dirigera l’équipe nationale féminine pour le reste des Jeux olympiques de Paris».
Le clan canadien a été plongé dans la tourmente cette semaine après que deux membres du personnel de l'équipe aient été renvoyés chez eux, pour avoir prétendument utilisé un drone pour espionner un entraînement de l'équipe de la Nouvelle-Zélande.
Priestman a nié toute implication mais elle était absente lors du gain de 2-1 de l'unifolié contre les Néo-Zélandaises, jeudi.
La FIFA et le Comité international olympique enquêtent.