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Aucune région n'est épargnée.
Les cas de coqueluche — une maladie infantile qui se caractérise par de fortes quintes de toux qui peuvent durer plusieurs semaines — sont actuellement en hausse au Québec, plus qu'à l'habitude, et pratiquement aucune région n'est épargnée.
Selon des données obtenues par Noovo Info auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, en date du 3 juillet dernier, plus de 6 000 cas de coqueluche ont été répertoriés au Québec depuis le début de l'année alors que selon des données du MSSS, bon an mal an, on compte habituellement entre 240 et 1 600 cas de coqueluche chaque année au Québec.
«L’an passé, nous avons eu 106 cas et en 2022, nous avons eu uniquement 44 cas de coqueluche», a expliqué lundi à Noovo Info le Directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, précisant qu’évidemment les cas ont été moins nombreux pendant la période de COVID-19 en raison notamment des mesures sanitaires en place.
Pour 2024, les régions les plus touchées par la maladie sont celles de Chaudière-Appalaches (903 cas), l'Estrie (776 cas) et les Laurentides (574 cas).
À voir aussi : Plus de 200 cas de coqueluche en Chaudière-Appalaches depuis le début de 2024
Toujours selon les informations du ministère de la Santé et des Services sociaux, les enfants âgés de 10 à 14 ans sont les plus touchés alors qu'ils représenteraient environ 40 % des cas de coqueluche.
Le MSSS note peu de cas actuellement chez les bébés de moins d'un an alors qu'ils sont les personnes les plus susceptibles de vivre des complications en lien avec la coqueluche.
Sur les quelque 6 000 cas de coqueluches répertoriés au Québec depuis le début de 2024, les autorités de la santé ne dénombrent aucun décès. Environ une quarantaine de jeunes ont toutefois dû être hospitalisés à la suite de complication liée à la maladie. Du nombre, environ six étaient des enfants de moins d'un an.
Le Directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, a expliqué que la coqueluche circule de façon plus intensive environ tous les trois à cinq ans.
Selon le Dr Luc Boileau, les cas de coqueluche semblent stables depuis une semaine ou deux au Québec, mais les autorités de la santé anticipent qu'il y aura encore des cas pendant l'été. Il faut dire que même si l'année scolaire est terminée, les enfants demeurent en contact étroit avec d'autres jeunes notamment via des camps de jour ou encore différentes activités sportives ou sociales.
Par ailleurs, une multiplication de cas est appréhendée cet automne, lors du retour en classe.
« Peut-être que le nombre de cas [de coqueluche] va diminuer [cet été], mais il est juste de croire qu'au retour à l'automne, il pourrait y avoir une remontée des cas en raison des nombreux contacts que les enfants auront dans le milieu scolaire», a affirmé à Noovo Info le Dr Luc Boileau.
M. Boileau a par ailleurs rappelé que la vaccination demeure la meilleure protection contre la coqueluche. Chez les enfants, le vaccin est offert à 2 mois, 4 mois, à un an et ensuite à la maternelle.
En général, l’infection se manifeste d'abord par les symptômes suivants :
Selon des informations publiées par le gouvernement du Québec, les symptômes de la coqueluche apparaissent en général de 5 à 10 jours, parfois même 21 jours, après la contamination. La coqueluche dure de 6 à 10 semaines. Elle peut toutefois durer plus de 10 semaines chez les adolescents.
Les complications possibles de la coqueluche sont :
Certaines complications sont plus rares :
Sachez qu'au Québec, la coqueluche est une maladie à déclaration obligatoire, ce qui veut dire que lorsqu'ils détectent un cas de coqueluche, les membres du personnel des laboratoires et les professionnels de la santé doivent en informer les autorités de santé publique.
Avec des informations d'Étienne Phénix et d'Annie Gagnon, Noovo Info.