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Les responsables de la morgue locale affirment que la frappe a eu lieu jeudi soir, juste avant minuit.
Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe aérienne israélienne apparente contre une maison à Rafah, dans le sud de Gaza, pendant la nuit de vendredi.
Des centaines de milliers de Palestiniens se sont entassés à Rafah, l’une des zones où Israël a demandé à la population de chercher refuge. Mais les forces israéliennes continuent de frapper toutes les parties du territoire assiégé.
Les responsables de la morgue locale affirment que la frappe a eu lieu jeudi soir, juste avant minuit.
Sohad al-Derbashi, dont la sœur a été tuée dans l'attaque, a déclaré: «C'étaient des civils innocents qui n'avaient rien à voir avec ce qui se passe.» Elle affirme que l’homme qui était apparemment la cible de la frappe était un fonctionnaire du gouvernement dirigé par le Hamas et non un combattant.
L'attaque du Hamas le 7 octobre contre le sud d'Israël a tué environ 1200 personnes et quelque 250 autres ont été prises en otages. Les attaques aériennes, terrestres et maritimes d’Israël à Gaza ont tué plus de 22 400 personnes, dont les deux tiers sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas. Le décompte ne fait pas de différence entre les civils et les combattants.
Quelque 1,9 million de personnes, soit environ 85 % de la population de Gaza, ont fui leurs foyers, et les responsables de l’ONU affirment qu’un Palestinien sur quatre à Gaza connaît une famine proche de la famine.
D'ailleurs, l’agence des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) affirme que la plupart des jeunes enfants et des femmes enceintes de la bande de Gaza ne sont pas en mesure de répondre à leurs besoins nutritionnels de base.
Moins de 200 camions humanitaires arrivent chaque jour, soit moins de la moitié du niveau d'avant-guerre, et les groupes humanitaires affirment que les combats entravent la distribution.
Une enquête de l'UNICEF publiée vendredi révèle que 90 % des enfants de moins de 2 ans mangent chaque jour deux groupes d'aliments ou moins, principalement du pain ou du lait. Un quart des femmes enceintes déclarent ne consommer qu’un seul groupe alimentaire par jour.
Les autorités israéliennes affirment qu’il y a suffisamment de nourriture sur le territoire et qu’elles ont pris les mesures nécessaires pour permettre l’arrivée de l’aide, attribuant toute pénurie aux organismes des Nations Unies.
Un pays allié d'Israël, l'Allemagne, a d'ailleurs fait pression sur le pays pour qu'il protège davantage la population civile.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a réitéré la solidarité de l’Allemagne envers Israël dans sa lutte contre le «terrorisme aveugle» et a souligné son droit à se défendre.
Mais elle a appelé à davantage de «pauses humanitaires» et a déclaré vendredi que «la paix ne peut être gagnée si la perspective d’une vie digne se tarit, si Gaza devient inhabitable après la guerre».
Mme Baerbock a plaidé qu’il ne doit y avoir aucune occupation de la bande de Gaza après la guerre, aucune expulsion de Palestiniens et aucune réduction de la taille du territoire, mais «en même temps, la bande de Gaza ne doit plus présenter de danger pour Israël».
La ministre doit partir dimanche pour un voyage en Israël, en Cisjordanie, en Égypte et au Liban.