Legault «manque de considération» pour les enjeux touchant les femmes, estime Anglade

Elle avait justement attaqué le premier ministre sortant sur ce point la veille, au débat des chefs à Radio-Canada.

M. Legault «manque de considération et il ne comprend pas les enjeux, il ne les voit pas», a-t-elle renchéri vendredi en marge de son passage devant la Fédération québécoise des municipalités.

«Quand on lui parle du recul pour les femmes, il n'est pas capable de le voir», a-t-elle ajouté.

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Jeudi soir, Mme Anglade avait piqué au vif M. Legault en affirmant que sous son règne on avait observé un important «recul pour les femmes».

Elle soulignait que quantité de femmes avec enfants ne peuvent pas retourner sur le marché du travail faute de places en garderie.

Si le gouvernement Legault n'a pas créé plus de places, c'est qu'il ne comprend pas «l'histoire du Québec dans les 20 dernières années», a dénoncé la cheffe libérale, vendredi.

«L'introduction des centres de la petite enfance (CPE), ça a fait en sorte que les femmes ont pu entrer sur le marché du travail», a-t-elle dit.

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Mme Anglade, qui s'emploie à vanter depuis quelques jours le «leadership au féminin», a dit souhaiter que les Québécoises fassent entendre leurs voix le 3 octobre prochain.

«Cette voix-là est importante en politique. On a besoin d'avoir des femmes qui sont engagées. Elles comptent. Il y a des enjeux qu'on doit régler.»

De son côté, M. Legault réplique qu'il en a fait beaucoup pour les femmes; il a notamment augmenté le salaire des enseignantes et mis en place des maternelles quatre ans.

Il a soutenu jeudi que Mme Anglade est «mal placée» pour parler des garderies, dans la mesure où le précédent gouvernement libéral a augmenté les tarifs en les modulant selon le revenu.

«Nous, on l'a remis à un tarif unique. On a corrigé l'erreur», a-t-il déclaré jeudi soir.

Le Parti libéral du Québec s'engage à compléter le réseau de service de garde d'ici cinq ans, en plus de faire de l'accès à une place un droit sans condition.

Les places non subventionnées seraient converties en places subventionnées, afin que tous les parents paient un montant de 8,70 $ par jour, indexable annuellement.