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Des conditions météorologiques extrêmes, des erreurs d'impression de bulletins de vote et des problèmes techniques ont tout de même entraîné des retards à certains endroits.
Le vote aux États-Unis s'est déroulé pour l'essentiel sans problème, mardi, mais des conditions météorologiques extrêmes, des erreurs d'impression de bulletins de vote et des problèmes techniques ont entraîné des retards à certains endroits.
La plupart des contretemps survenus à la mi-journée étaient «en grande partie des événements de routine et planifiés», a indiqué Cait Conley, conseillère principale du directeur de l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, lors d'un point de presse. Elle a déclaré que l'agence ne suivait actuellement aucun incident national important ayant un impact sur la sécurité des élections.
Dans l'État de Pennsylvanie, où les résultats s'annoncent serrés, les premiers signalements selon lesquels les observateurs républicains n'étaient pas autorisés à entrer dans certains bureaux de vote ont été rapidement résolus. Un dysfonctionnement du logiciel affectait les machines de numérisation des bulletins de vote dans le comté de Cambria, mais personne n'a été refoulé des bureaux de vote et tous les bulletins seraient comptés, ont assuré des responsables du comté et de l'État.
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Un dysfonctionnement technique dans le comté de Champaign, dans l’Illinois, et des problèmes avec les registres électoraux électroniques à Louisville, dans le Kentucky, ont également retardé le vote, mais ces ennuis ont été rapidement résolus et les activités ont repris.
Dans le Missouri, des inondations ont rendu un bureau de vote de la région de Saint-Louis difficile d’accès et ont privé d’électricité un autre, obligeant les agents électoraux à se tourner vers une génératrice pour poursuivre les activités électorales.
Pourtant, dans plusieurs États touchés par la pluie, les électeurs se sont rassemblés avec enthousiasme sous des parapluies pour faire la queue pour voter.
«Nous serons comme les facteurs: sous la pluie, la neige ou la grêle», a affirmé l’électrice Mary Roszkowski après avoir voté dans la ville venteuse de Racine, dans le Wisconsin, en essuyant les gouttes de pluie sur son visage.
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En Géorgie, le secrétaire d’État Brad Raffensperger a dit que des menaces à la bombe avaient été signalées contre des bureaux de vote, mais qu’elles avaient toutes été jugées non crédibles et que les autorités enquêtaient.
Le fait que des dizaines de millions d’Américains aient déjà voté a contribué au bon déroulement du scrutin. Parmi ces derniers, un nombre record d'électeurs en Géorgie, en Caroline du Nord et dans d'autres États clés qui pourraient décider du vainqueur.
Lundi, le suivi du vote par anticipation par l'Associated Press à l'échelle nationale a montré qu'environ 82 millions de bulletins avaient déjà été déposés, soit un peu plus de la moitié du nombre total de votes lors de l'élection présidentielle quatre ans plus tôt. Cela est dû en partie aux électeurs républicains, qui ont voté par anticipation à un rythme plus élevé que lors des élections précédentes après une campagne menée par l'ancien président Donald Trump et le Comité national républicain (RNC) pour contrer l'avantage de longue date des démocrates dans le vote anticipé.
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Malgré de longues files d'attente à certains endroits et quelques problèmes typiques, le vote anticipé en personne et par correspondance s'est également déroulé sans problème majeur.
Cela inclut les régions de l'ouest de la Caroline du Nord, frappées le mois dernier par l'ouragan Hélène. Les responsables électoraux des États et des collectivités locales, bénéficiant des changements apportés par l'Assemblée législative, contrôlée par les républicains, ont réalisé un effort herculéen pour garantir que les résidants puissent voter alors qu'ils étaient confrontés à des pannes de courant, au manque d'eau et à des routes emportées par les eaux.
À la fin du vote anticipé en Caroline du Nord, samedi, plus de 4,4 millions d'électeurs, soit près de 57 % de tous les électeurs inscrits dans l'État, avaient voté. Lundi, la participation dans les 25 comtés de l'ouest touchés par l'ouragan était encore plus forte, avec 59 % des électeurs inscrits, selon Karen Brinson Bell, directrice générale du conseil électoral de l'État.
Mme Brinson Bell a qualifié les électeurs et les travailleurs électoraux des comtés touchés par l'ouragan de «source d'inspiration pour nous tous».
Hormis les ouragans en Caroline du Nord et en Floride, les perturbations les plus inquiétantes de la saison électorale jusqu’à présent ont été les incendies criminels qui ont endommagé les bulletins de vote dans deux boîtes de dépôt près de la frontière entre l’Oregon et l’État de Washington. Les autorités de cette région recherchent le responsable.
L’absence de tout problème important et généralisé n’a pas empêché M. Trump, le candidat républicain, ou le RNC, qui est désormais sous son emprise, de formuler de nombreuses allégations de fraude ou d’interférence électorale pendant la période de vote anticipé, prélude possible à des contestations après le jour du scrutin.
Donald Trump et les républicains ont également mis en garde contre la possibilité que les démocrates recrutent des masses de non-citoyens pour voter, une affirmation qu’ils ont faite sans preuve et qui va à l’encontre des données, y compris celles des secrétaires d’État républicains. Les recherches montrent constamment que les non-citoyens s’inscrivant pour voter sont rares. Tout non-citoyen qui le fait est passible d’accusations criminelles et d’expulsion, ce qui constitue un facteur de dissuasion important.
Un cas de vote par non-citoyen a été découvert pendant le vote anticipé le mois dernier et a donné lieu à des accusations criminelles dans le Michigan après qu’un étudiant chinois eut déposé illégalement un bulletin de vote anticipé.
Il s'agit de la première élection présidentielle depuis que M. Trump a perdu contre Joe Biden il y a quatre ans. À l'époque, il avait tenté de contourner le résultat et de rester au pouvoir. Cela a culminé avec l'attaque violente du 6 janvier 2021 contre le Capitole américain pour empêcher la certification des résultats.
Même maintenant, une solide majorité de républicains croient au mensonge de M. Trump selon lequel M. Biden n'a pas été légitimement élu, malgré les enquêtes, les audits et les recomptages dans les États clés qui ont tous confirmé la victoire du président Biden. Une enquête réalisée le mois dernier par l'Associated Press et le NORC Center for Public Affairs Research a montré que les républicains restent beaucoup plus sceptiques que les démocrates quant au décompte exact de leurs bulletins de vote cette année.
La vice-présidente Kamala Harris a exhorté les électeurs à ne pas tomber dans le piège de M. Trump consistant à jeter le doute sur les élections. La candidate démocrate a déclaré à ses partisans lors d’un rassemblement du week-end dans le Michigan que cette tactique visait à suggérer aux gens «que, s’ils votent, leur vote ne comptera pas». Au lieu de cela, elle a encouragé les personnes qui avaient déjà voté à inviter leurs amis à faire de même.