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L’annonce a eu lieu lundi matin alors que les différentes parties impliquées avaient jusqu'à dimanche pour conclure une entente formelle.
La phase 1 du projet de tramway de Québec, qui porte désormais le nom «TramCité», coûtera 7,6 milliards $ et devrait être en service en 2033, trois ans plus tard que ce que la Ville voulait.
Estimée à 5,27 milliards $ en juin dernier, la facture a augmenté en raison de l'ajout des travaux préparatoires de 2,2 milliards $, a expliqué la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, lors d'une conférence de presse à Québec, lundi.
Cette estimation pourrait évoluer au fil du temps, a-t-elle ajouté.
«C'est une mini Baie James», s'est réjoui pour sa part le maire de Québec, Bruno Marchand, en minimisant le report de l'échéancier.
Alors que pour le projet de troisième lien autoroutier, Mme Guilbault avait affirmé que l'engagement allait devenir «irréversible», elle a été beaucoup plus hésitante à en dire autant pour le projet de tramway.
«Cette partie (la phase 1) est irréversible sans avoir des conséquences majeures», a lancé le maire Marchand.
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Plusieurs variables inconnues demeurent dans cette saga controversée, notamment sur le choix du matériel roulant qui avait été confié autrefois à Alstom, mais aussi sur la participation du fédéral: Québec réclame qu'Ottawa paie 40 % de la facture.
Il faudra donc 15 ans pour faire aboutir ce projet échafaudé d'abord en 2018, alors qu'à l'origine, la mise en service était prévue pour 2025.
«Il y a un certain nombre de travaux qui sont nécessaires, pour réaliser au mieux avec le moins d'impacts possible, (...) des ouvrages qui doivent être déplacés», a justifié Jean-Marc Arbaud, le président et chef de la direction de CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement qui a notamment réalisé le REM à Montréal.
Rappelons en effet que le gouvernement Legault a confié à CDPQ Infra la maîtrise d'oeuvre du projet, après un appel d'offres de la Ville de Québec qui avait avorté en novembre 2023.
CDPQ Infra devait toutefois en arriver à une entente avant ce dimanche 15 décembre et lundi, Mme Guilbault a donc annoncé que deux ententes avaient été convenues, une entre le gouvernement et la Caisse, ainsi qu'une entre la Ville et le gouvernement.
Il n'était toutefois même pas possible d'avoir accès aux textes de ces ententes avant et durant la conférence de presse.
Le chantier de construction du tramway en tant que tel doit s'amorcer à l'été 2027.
«On va dépenser pour 1 milliard $ de travaux (préparatoires) dans les deux prochaines années», a précisé le maire Marchand.
La phase 1 du projet de tramway comprend un trajet de 19 km reliant le secteur Le Gendre à Charlesbourg. Le tramway doit passer par Sainte-Foy, l’Université Laval, la colline Parlementaire et Saint-Roch.
En vertu des ententes qui ont été signées entre les parties, Québec sera responsable de définir l'objectif du projet, les échéanciers et le budget. CDPQ Infra en sera le maître d'œuvre, tandis que la Ville de Québec sera partenaire et bénéficiaire du projet.
CDPQ Infra a déjà réalisé le Réseau express métropolitain (REM) à Montréal, entre autres.
L'arrivée de CDPQ Infra dans le projet, dans les derniers mois, représentait un autre rebondissement dans le dossier du tramway, qui dure depuis 2018. À ce moment, le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait présenté avec le maire de l'époque, Régis Labeaume, la première mouture d'un projet de tramway, estimé à 3 milliards $.
Le gouvernement caquiste a souvent été accusé par les partis d'opposition de louvoyer dans ce projet et d'avoir tenté de le saboter, au profit de son projet de troisième lien autoroutier entre Lévis et Québec.