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Sport

Le premier match éliminatoire approche pour plusieurs jeunes joueurs du Canadien

Selon l’entraîneur-chef Martin St-Louis, chacun d’entre eux devra trouver sa façon de vivre ce baptême.

Les joueurs du Canadien Lane Hutson (48), Juraj Slafkovsky (20) et Kaiden Guhle (21) célèbrent un but lors d'un match de la Ligue nationale de hockey (LNH) disputé le 16 avril 2025 à Montréal, au Québec.
Les joueurs du Canadien Lane Hutson (48), Juraj Slafkovsky (20) et Kaiden Guhle (21) célèbrent un but lors d'un match de la Ligue nationale de hockey (LNH) disputé le 16 avril 2025 à Montréal, au Québec.
Tommy Thurber
Tommy Thurber / La Presse canadienne

Le processus de reconstruction du Canadien de Montréal franchira une nouvelle étape lundi.

Après avoir aidé le Tricolore à se qualifier d’arrache-pied pour les séries pour la première fois en quatre ans, une dizaine de joueurs de la formation pourraient disputer leur premier match éliminatoire dans la LNH, lundi à Washington, à l’occasion du premier duel de première ronde contre les Capitals.

Parmi ceux-ci, certains occupent déjà des rôles importants avec le club, dont l’attaquant Juraj Slafkovsky, les défenseurs Kaiden Guhle et Lane Hutson, de même que le gardien Samuel Montembeault.

Selon l’entraîneur-chef Martin St-Louis, chacun d’entre eux devra trouver sa façon de vivre ce baptême. Il estime toutefois qu’une des clés du succès est de ne pas changer ses habitudes.

«Ça peut être différent pour chaque joueur, a-t-il fait valoir après la séance d’entraînement de dimanche. C’est d’être concentré. L’intensité monte, mais c’est quand même la même "game" de hockey. Il faut faire confiance à l’entraînement qu’on a suivi toute l’année et jouer le match qui se présente à toi.

«Ce n’est pas juste une chose, c’est tout, a-t-il ajouté. Il faut que tu sois constant et alerte dans tous les départements. Ce n’est pas juste une chose qui va être le secret, il faut jouer selon l’identité qu’on a bâtie toute l’année.»

Au sein de la brigade défensive, David Savard, Mike Matheson et Alexandre Carrier sont les trois seuls qui ont déjà goûté aux séries. 

Matheson n’avait disputé que trois parties de saison avec les Panthers de la Floride, en 2015-2016, quand il a pris part à ses cinq premiers matchs de séries. Il en compte maintenant 20 en carrière avec les Panthers et les Penguins de Pittsburgh.

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Carrier, pour sa part, a vu de l’action lors de 16 matchs éliminatoires, tous avec les Predators de Nashville. Le compteur de Savard est actuellement à 57.

Les trois hommes tenteront d’encadrer leurs jeunes coéquipiers contre la meilleure équipe de l’Association Est au terme de la saison régulière. La tâche ne sera pas facile, mais il s’agit surtout de gérer ses émotions, a déclaré Matheson.

«Les hauts sont plus hauts et les bas sont plus bas, a-t-il dit. C’est important d'être constant. Si tu perds le premier match, ça ne veut pas dire que c’est fini. Et si tu gagnes, ce n’est pas fini non plus.»

Avec une expérience de 71 matchs en séries, l’attaquant Brendan Gallagher abondait dans le même sens, à quelques heures du vol de l’équipe vers la capitale américaine.

«Il y a des hauts et des bas, a-t-il illustré lui aussi. C’est important de revenir au neutre avant un match. Il faut en profiter et avoir du plaisir, mais il ne fait pas laisser un match affecter le prochain.»

Parmi les messages lancés dans le vestiaire, il y a l’importance de se concentrer sur le prochain match sans porter attention à la suite. St-Louis a gardé cette approche en tête en préparant son équipe.

«Il ne faut pas que tu regardes trop loin, a lancé St-Louis. Tu vas te préparer pour le premier match, puis tu vas avoir des pensées qui vont venir – jusqu’où on peut se rendre et tout ça. Mais aller chercher des réponses à travers une série, c'est quelque chose qui va être très important.»

Tout au long de la saison, l’approche plus physique de Slafkovsky sur la glace a été au cœur des discussions. 

À l’approche du parcours éliminatoire de l’équipe, St-Louis a une fois de plus parlé de l’importance de cet aspect dans le jeu de son attaquant, estimant que les séries seront le terrain de jeu parfait pour que le Slovaque parvienne à peaufiner son identité.

«"Slaf" a du talent, mais ça doit partir du rythme et de l'aspect physique, a déclaré St-Louis. Après, le talent embarque. Il est capable de créer beaucoup d’espace pour lui-même et ses coéquipiers.»

Le principal intéressé est également revenu sur son évolution à sa troisième campagne dans la LNH. À ses yeux, il demeure le même joueur, avec une carte en plus.

«J’ai l’impression que j'ai ajouté [l'aspect physique] à mon jeu, a analysé Slafkovsky. Je sens que je peux encore créer des choses, mais si j’ajoute le jeu physique, ça aide à ouvrir les choses pour moi et ce que je veux faire ensuite.»

Quoi qu’il en soit, les joueurs devront attendre le troisième match pour véritablement sentir la frénésie qui s’empare de Montréal lorsque son équipe participe au tournoi printanier. 

S’il est impossible de prévoir à quel genre d’accueil auront droit les joueurs lorsqu’ils sauteront sur la patinoire du Centre Bell, vendredi, St-Louis est fier de pouvoir récompenser les partisans pour leur patience au cours de ce processus de reconstruction.

«Ce marché adore le hockey, mais c’est un autre niveau avec les séries, a dit St-Louis. Les gens le souhaitent chaque année. Et je pense que les joueurs et les entraîneurs, on veut l’offrir à tout le monde. On comprend que le sentiment des séries est l’une des principales choses qui rendent ce marché si incroyable.

«On a senti l’appui des partisans à partir du premier jour. Je crois qu’on a été très honnêtes dans ce qu’on voulait faire, de Geoff Molson en passant par Kent Hughes et Jeff Gorton, sur les étapes et les attentes.»

Tommy Thurber
Tommy Thurber / La Presse canadienne