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Le PQ s'engage à diminuer de 45% les émissions de GES au Québec et de 10% à l'international d'ici 2030.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul Saint-Pierre Plamondon, a présenté son plan en matière de lutte contre les changements climatiques, mardi, qui serait mis en place dès le lendemain des élections, le 4 octobre prochain.
«Faisons du Québec un pays plus vert, plus sain; faisons-en une référence mondiale en matière d’innovations environnementales, lesquelles toucheront les milieux de vie et la qualité de l’air, certes, mais aussi les transports, les industries, les bâtiments et l’emploi, entre autres. Nous avons tout ce qu’il faut pour réaliser ce beau projet de société», a-t-il dit en conférence de presse.
DOSSIER | Élections Québec 2022
Le PQ s'engage à diminuer de 45% les émissions de GES au Québec et de 10% à l'international d'ici 2030.
«Pour y arriver, chaque secteur de l’économie sera mis à contribution et aura des objectifs sectoriels et intermédiaires à atteindre. Les citoyens aussi seront appelés à collaborer, et ils profiteront d’incitatifs avantageux à court terme. J’ai l’intime conviction que ce n’est pas en culpabilisant les citoyens, ni à l’aide de coups d’éclat ou de déclarations vertueuses qu’on réussira la transition juste. [....] On devra s’assurer que les emplois intéressants s’adaptent au fur et à mesure que le monde et l’économie se transforment, pour que tout le monde embarque avec nous», a indiqué le chef du parti.
Ce dernier propose ainsi de collaborer avec une firme internationale pour identifier les cibles précises et réalistes pour tous les secteurs d'activité économique, s'il est élu.
«Non seulement notre plan propose des mesures gagnantes pour les citoyens, comme une PasseClimat qui rendra l’accès aux transports collectifs beaucoup plus abordable, mais il vient aussi avec la vision d’une économie québécoise plus forte, où nous miserons entièrement sur la création de richesse et d’emplois dans le domaine de la transition verte et juste. Larguer le pétrole pour toujours est le meilleur cadeau que nous puissions nous offrir!», a-t-il poursuivi.
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Son plan prévoit les réductions d'émissions notamment dans le domaine des transports avec une électrification des véhicules, dans le secteur du bâtiment avec le retrait du mazout ainsi que dans celui des industries avec une transition vers l'électricité et la biomasse, entre autres. Il compte aussi instaurer un budget carbone.
«Nous sommes fiers de ce plan qui constitue la meilleure vision d’avenir qui soit. Avec nous, les Québécois peuvent être absolument certains que les cibles identifiées seront atteintes, car elles sont réalistes et feront l’objet d’un suivi rigoureux. À long terme, nous en sortirons tous gagnants, et l’environnement aussi», a fait valoir la candidate dans Taschereau, Jeanne Robin, qui était aussi présente lors du point de presse.
Le PQ entend notamment contraindre les constructeurs automobiles à fournir 50 % de véhicules électriques d'ici 2025 et 75 % à compter de 2027 sur le marché québécois. Le chef péquiste estime que le Québec a le pouvoir d'imposer de telles cibles à des compagnies étrangères, disant qu'une telle politique a été appliquée ailleurs dans le monde et que les constructeurs ont suivi.
«Quand on nous dit; "on ne peut pas passer à l'électrique parce qu'il n'y a pas de véhicules". Il y en a! Mais notre gouvernement n'a eu aucune ambition en termes de fixer un minimum», a soutenu M. St-Pierre Plamondon.
Le PQ veut également devancer à 2030 l'interdiction de vente des véhicules à essence, au lieu de 2035. Sur le plan du transport collectif, le parti veut doubler l'offre partout au Québec d'ici 2035, en plus de proposer un accès illimité au transport collectif à un prix équivalantà 1 $ par jour pour les trajets urbains et interurbains.
Selon M. St-Pierre Plamondon, ces solutions permettront aux gens de faire des économies, notamment à la pompe, plutôt que de leur imposer des contraintes.
«C'est fini l'époque où l'on moralise des gens qui n'ont pas d'options. On doit donner des options aux automobilistes», a-t-il affirmé.
Le plan environnemental du PQ coûterait, en moyenne, 3 milliards de $ par année, atteignant les 21 milliards de $ en 2030.
La cible de réduction des GES du Parti québécois est la même que celle du Parti libéral du Québec. L'objectif de la Coalition avenir Québec, une réduction de 37,5 % par rapport au niveau de 1990 est nettement moins ambitieuse. Québec solidaire promet quant à lui de réduire les émissions de 55% par rapport au niveau de 1990 s'il est porté au pouvoir.
De son côté, le Parti conservateur du Québec s'est engagé à rendre les cibles de réduction des GES plus «réalistes», sans toutefois chiffrer cette proposition.
Avec les informations de la Presse canadienne