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«PSPP» aura un nouvel allié à l'Assemblée nationale; son parti comptera désormais quatre députés.
Le Parti québécois (PQ) a remporté l’élection partielle dans Jean-Talon, lundi. L'avocat Pascal Paradis a eu le dessus sur la candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ), Marie-Anik Shoiry, et deviendra le quatrième député péquiste à obtenir un siège au Salon bleu.
M. Paradis succède ainsi à l’ex-députée de la CAQ, Joëlle Boutin, qui a remis sa démission le 19 juillet dernier pour des raisons familiales et professionnelles.
Après le dépouillement des 163 des bureaux de votes, M. Paradis a remporté l'élection avec 44,06 % des voix, devant Mme Shoiry (21,33 % des voix). Le candidat solidaire Olivier Bolduc est arrivé au troisième rang (17,5%), selon les données d’Élections Québec.
Élise Avard Bernier du Parti libéral du Québec (8,85%) et Jesse Robitaille du Parti conservateur du Québec (6,07 %) occupent respectivement les 4e et 5e rangs. La cheffe de Climat Québec, l'ex-ministre péquiste Martine Ouellet (1,2%), figurait aussi sur les bulletins de vote.
Le chef de la CAQ et premier ministre François Legault a pris l'entière responsabilité de ce revers significatif.
L’ambiance était électrique au restaurant Normandin sur le boulevard Laurier à Québec, là où étaient rassemblés des militants, après l’annonce de la victoire du PQ.
«Un pays! Un pays! Un pays!» ont d’ailleurs scandé des militants du parti indépendantiste avant la sortie de Pascal Paradis.
La CAQ perd seulement une deuxième circonscription depuis son élection en octobre 2018; la première étant Camile-Laurin.
Le PQ n'avait pas gagné d'élection complémentaire depuis décembre 2016. Presque entièrement rayé de la carte, il ne comptait que sur trois députés à l'Assemblée nationale, avant qu'un vent de sympathie ne le propulse récemment dans les sondages d'opinion.
La formation de Paul St-Pierre Plamondon a fait campagne dans Jean-Talon sur le thème des promesses brisées de la CAQ, notamment l'abandon de l'engagement phare de construire un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.
Peu après 21h, accompagné de son candidat victorieux, M. St-Pierre Plamondon a pris la parole, en déclarant que la CAQ, qui avait manqué de «transparence» dans plusieurs dossiers, recevait là un «avertissement bien mérité».
«Ce soir, chers amis, nous avons fait la démonstration hors de tout doute que le CAQ n'est plus invincible. Nous avons démontré clairement aux Québécois que la CAQ pouvait être vaincue et qu'un seul parti est en mesure d'y arriver, le PQ», a lancé le chef péquiste sous un tonnerre d'applaudissements.
Malgré sa deuxième place dans cette circonscription en 2022, QS a eu davantage de mal à faire entendre sa voix dans ce duel CAQ-PQ, étant éclaboussé par quelques controverses au passage.
D'abord, la direction de QS s'était rangée derrière une candidate à l'investiture, Christine Gilbert, mais les membres ont eu le dernier mot en choisissant de nouveau M. Bolduc, qui en est à sa troisième tentative de se faire élire dans cette circonscription.
Aussi, QS a essuyé des critiques pour avoir placé des publicités sur Facebook, dérogeant ainsi au boycottage de Meta appelé par les partis.
Sans chef et à la dérive dans l'électorat francophone, le PLQ avait fort à faire pour reconquérir ce qui avait toujours été sa citadelle jusqu'en 2019. Mme Avard Bernier, sa candidate, est cofondatrice du site Viedeparents.ca.
De son côté, le PCQ d'Éric Duhaime, avec son candidat Jesse Robitaille, a misé principalement sur son opposition au projet de tramway de Québec, même s'il s'agit surtout d'un enjeu débattu sur la scène municipale.
Les caquistes avaient mis le paquet pour garder Jean-Talon dans leur giron, alors que les ministres, les députés, le personnel politique et le premier ministre François Legault lui-même ont fait campagne dans la circonscription.
La CAQ avait une fiche presque parfaite dans les complémentaires depuis le 2 octobre 2017, lors de sa victoire inespérée avec Geneviève Guilbault dans Louis-Hébert contre le PLQ alors au pouvoir.
Plusieurs conviennent que ce gain a été un tournant dans l'histoire du parti de François Legault.
Les caquistes ont notamment raflé Roberval, siège laissé vacant par le départ du chef libéral Philippe Couillard, en 2018, Jean-Talon en 2019 et Marie-Victorin en avril 2022.
Mais exception cette année: en mars, les électeurs ont élu un député solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, lors de la complémentaire dans Saint-Henri-Sainte-Anne, à Montréal, pour pourvoir le siège laissé libre par le départ l'ex-cheffe libérale Dominique Anglade.
Il s'agit de la quatrième élection complémentaire dans Jean-Talon depuis 2008. C'est d'ailleurs lors d'une partielle, en 2019, que Mme Boutin a été élue pour la première fois dans Jean-Talon. La circonscription de Jean-Talon comprend la partie de la Ville de Québec située dans l'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge.
Elle a ensuite été réélue en octobre dernier, lors des élections générales, en obtenant 32,5 % des appuis. M. Bolduc, de QS, s'était classé deuxième avec 23,8 %.
Avant l'élection de Mme Boutin, Jean-Talon était une forteresse libérale, les élus libéraux s'y succédant de 1965 à 2019.
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Cette campagne électorale a été une lutte serrée sur le terrain entre la CAQ et le PQ.
On a appris que M. Paradis, le candidat péquiste, a déjà discuté avec la CAQ de la possibilité de se présenter comme candidat dans la circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré avant les élections générales de l'an dernier.
Durant la campagne, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a annoncé qu'il reportait jusqu'au 23 octobre la publication de son budget d'un Québec souverain, même si un local avait pourtant déjà été réservé pour septembre et que le budget était déjà prêt à être présenté.
Malgré sa deuxième place dans cette circonscription en 2022, QS a eu davantage de mal à faire entendre sa voix dans ce duel CAQ-PQ, étant éclaboussé par quelques controverses au passage.
D'abord, la direction de QS s'était rangée derrière une candidate à l'investiture, Christine Gilbert, mais les membres ont eu le dernier mot en choisissant de nouveau M. Bolduc, qui en est à sa troisième tentative de se faire élire dans cette circonscription.
Aussi, QS a essuyé des critiques pour avoir placé des publicités sur Facebook, dérogeant ainsi au boycottage de Meta appelé par les partis.
Sans chef et à la dérive dans l'électorat francophone, le PLQ avait fort à faire pour reconquérir ce qui avait toujours été sa citadelle jusqu'en 2019. Mme Avard Bernier, sa candidate, est cofondatrice du site Viedeparents.ca.
De son côté, le PCQ d'Éric Duhaime, avec son candidat Jesse Robitaille, a misé principalement sur son opposition au projet de tramway de Québec, même s'il s'agit surtout d'un enjeu débattu sur la scène municipale.
-Avec les informations de La Presse canadienne