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Le Parti libéral du Québec présentait lundi son projet Éco - pour écologie et économie - afin de mettre à l'avant-scène l'hydrogène vert dans la lutte aux émissions de gaz à effet de serre au Québec.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) présentait lundi son projet Éco — pour écologie et économie — afin de mettre à l'avant-scène l'hydrogène vert dans la lutte aux émissions de gaz à effet de serre au Québec.
Le PLQ veut mettre sur pied «Hydrogène Québec» au coût de 50 millions de $. Le parti de Dominique Anglade veut aussi investir dans la biomasse et ses équipements.
«La lutte au changement climatique c’est le défi du 21e siècle et ça représente une grande opportunité économique pour le Québec», a affirmé la cheffe du PLQ, Dominique Anglade.
ÉCO vise à produire de l'hydrogène par un procédé d'électrolyse avec l'hydro-électricité, ce qu'on appelle ainsi de «l'hydrogène vert», parce qu'il n'y a pas d'émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le procédé de production.
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Mme Anglade affirme que le Québec doit trouver une alternative à l'électrification pour prendre un virage vert là où l'électrification n'est pas possible notamment pour certains transports, dont les avions et les poids lourds, ainsi que dans certains secteurs industriels.
«Partout sur la planète, il y a une course vers l'hydrogène vert. Nous sommes privilégiés au Québec, nous pouvons en produire», a souligné Dominique Anglade.
Le PLQ souhaite d'ailleurs, advenant son élection le 3 octobre prochain, mettre en place un sommet où tous les leaders en matière d'hydrogène vert seraient réunis au Québec pour discuter de la situation et mettre en place un plan d'action.
Ceci dit, les Québécois devront réduire leur consommation d'électricité si le Parti libéral (PLQ) prend le pouvoir.
Pour mener à bien son projet d'hydrogène vert - la production d'hydrogène nécessitant beaucoup d'électricité -, le PLQ veut diminuer la consommation actuelle de 16 térawatts-heures, soit l'équivalent de deux fois l'électricité produite par la centrale de la Romaine sur la Côte-Nord.
DOSSIER | Élections 2022
Le 25 mai 2022, le gouvernement du Québec a dévoilé la première Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies. Un appel d’intérêt pour la création d’écosystèmes énergétiques régionaux est en cours.
Selon des explications données sur le site du gouvernement du Québec, l’hydrogène peut être produit par « électrolyse de l’eau » : ce procédé consiste à faire passer un courant électrique dans l’eau pour décomposer ses molécules (H2O) et en extraire l’hydrogène.
Si, en plus, le courant utilisé provient d’une source d’énergie renouvelable (hydroélectricité, énergie éolienne ou solaire), tous les éléments du cycle de production sont à faible empreinte carbone. L’hydrogène produit porte l’appellation d’hydrogène vert.
Cette technique de production engendre alors très peu d’émissions de gaz à effet de serre. L’hydrogène vert représente environ 2 % de la production mondiale. Ses coûts de production sont actuellement plus élevés que ceux de l’hydrogène gris.
Il est également possible de produire de l’hydrogène vert à partir de biomasse, par un procédé de gazéification. Le procédé consiste à chauffer à très haute température de la biomasse pour en extraire un gaz de synthèse, puis ultimement de l’hydrogène.
Le 25 mai 2022, le gouvernement du Québec a dévoilé la première Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies. Un appel d’intérêt pour la création d’écosystèmes énergétiques régionaux est en cours.
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Le premier ministre Justin Trudeau et le chancelier allemand Olaf Scholz ont signé à la fin du mois d'août dernier, un accord pour aider à lancer une chaîne d’approvisionnement transatlantique en hydrogène, les premières livraisons étant prévues d’ici 2025.
Le Canada est déjà l’un des 10 principaux producteurs d’hydrogène au monde, avec environ trois millions de tonnes d’hydrogène produites par an (principalement par le secteur chimique, pétrolier et gazier à partir de combustibles fossiles).
Étant donné que la demande d’hydrogène augmente et que le marché mondial devrait atteindre plus de 2500 milliards $ d’ici 2050, plusieurs croient que le Canada pourrait devenir un fournisseur de premier plan. Le pays dispose déjà de riches réserves de matières premières, d’une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de l’énergie et d’un accès à des infrastructures stratégiques, notamment des pipelines et des ports en eau profonde.
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