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Politique

Le PLQ donnera une voix aux personnes vivant avec un handicap

Dominique Anglade souhaite la création d'un Secrétariat et la nomination d'un ministre dédié à la cause.

/ Noovo Info
/ La Presse canadienne

La cheffe du PLQ Dominique Anglade souhaite donner une voix aux personnes vivant avec un handicap si son parti est élu à la tête du Québec le 3 octobre prochain en dédiant un ministre à la cause.

La cheffe libérale a fait cette annonce mercredi en compagnie de Mathieu Gratton, candidat libéral dans Laporte.

L'idée du Parti libéral du Québec est de créer un Secrétariat pour les personnes qui vivent avec une forme de handicap - ou les personnes sous le spectre de l’autisme - afin qu'elles puissent participer activement aux décisions et aux projets les concernant.

Cette proposition donnera une voix à plus d’un million de Québécoises et de Québécois qui vivent avec une incapacité selon Dominique Anglade.

«La voix des personnes qui vivent avec un handicap est trop souvent oubliée. Il est temps de changer les choses et de nous assurer que lorsqu’il est question de transport, on pense à eux. Que lorsque nous parlons d’éducation, on pense à eux. Que lorsqu’il est question d’emploi, on pense aussi à eux! Avec un ministre en titre assis au Conseil des ministres, les choses vont changer!», a affirmé la cheffe libérale.  

Autres promesses

Un gouvernement libéral s’engage également, dans les 100 premiers jours suivant l’élection, à mettre en place une commission d’experts et de parlementaires sur la transition vers l’âge adulte, jusqu’à l’âge d’or des personnes vivant avec un handicap ou sous le spectre de l’autisme.

Cette commission aura un mandat de consultations et de recommandations. 

Le PLQ s'engage également, advenant son élection, à mettre en place un  programme de stages accompagnés de subventions salariales afin de permettre à plus d’entreprises d’intégrer des personnes vivant avec un handicap ou le spectre de l’autisme. 

Dominique Anglade promet également de créer une carte d’identité avec photo officielle pour les personnes ne détenant pas de permis de conduire et d'élaborer, avec les partenaires du milieu, un plan d’action sur l’offre de répit pour les familles des personnes vivant avec un handicap.  

«Les familles qui vivent avec une personne ayant un handicap ont besoin de répit. La CAQ a attendu la campagne électorale pour finalement agir en annonçant 500 places de répit partout au Québec. Ce n’est même pas 30 places par région! Les besoins sont plus grands et variés. Il faut avoir un plan d’action qui répond à un véritable besoin et ça, on va le faire avec les partenaires sur le terrain», a déclaré Mathieu Gratton, candidat libéral de Laporte.  

Le plan de la CAQ

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s'est engagé dans les derniers jours à investir 100 millions de dollars auprès des organismes communautaires pour créer 500 places dans les centres de répit, s'il est réélu au pouvoir. Cette somme permettrait d'alléger les familles vivant avec un enfant handicapé mineur ou majeur. L'ajout de ces places permettrait aux parents d’envoyer leurs enfants passer du temps dans ces centres de répit, pour une journée ou pour quelques jours. De plus, ces centres sont ouverts la semaine et les fins de semaine. 

Les demandes du milieu

Un regroupement d'organismes communautaires et de parents d'enfants vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme a dénoncé la semaine dernière l'abandon du système public et réclame une refonte complète du réseau. En pleine campagne électorale au Québec, ils veulent être entendus par les partis politiques.

L'organisme SOS-DI Services publics décrie l'état actuel du système public alors que les parents d'enfant ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme (DI-TSA) se voient obligés de «magasiner des services» privés et communautaires.

Selon ce regroupement, ce sont les établissements publics eux-mêmes qui redirigent les parents vers des ressources privées ou communautaires en constatant leur incapacité à offrir des services adéquats. Les listes d'attente pour obtenir toute forme d'aide sont par ailleurs très longues.

«En un mot, c'est une réforme en profondeur qu'on demande. Quasiment de renverser le système tête par-dessus pieds parce qu'à notre lecture de ce qu'on constate, il n'y a pas grand-chose qui roule à notre satisfaction», a déclaré Marcel Faulkner qui est membre du comité coordonnateur de SOS-DI Services publics.

Pour résumer les revendications du regroupement, ils veulent une décentralisation de la gestion des services afin que les établissements locaux puissent mieux répondre aux besoins de leur communauté. Ils veulent un meilleur accès aux services, que les gestionnaires soient imputables en cas d'échec à livrer les services et que le réseau soit enfin efficace.

En porte-à-faux avec son parti

Mme Anglade a de nouveau été invitée à s'expliquer sur sa volonté d'amener une réforme du mode de scrutin, exprimée en entrevue la veille. Une lettre de son propre parti, envoyée au Mouvement démocratie nouvelle datée du 13 septembre dont Radio-Canada a obtenu copie, dit pourtant exactement le contraire, soit que PLQ n'est pas favorable à l'idée.

«Plus de 60 % des gens ne veulent pas de François Legault comme premier ministre. Qu'est-ce qu'on fait collectivement comme Québécois?», s'est-elle interrogée. Invitée à s'expliquer sur le fait que son parti n'est pas du tout sur la même page qu'elle, elle a rétorqué que «le rôle d'un leader c'est exactement ça», soit d'identifier des problèmes et d'amener ses troupes à le confronter.

Elle s'est cependant gardée d'aller jusqu'à se commettre à réaliser une telle réforme si elle est portée au pouvoir.

«J'aimerais ça pouvoir les régler les distorsions d'une manière ou d'une autre, mais je n'ai pas de réponse concrète à vous donner aujourd'hui. Ce que vous avez de ma part aujourd'hui et pour tous les citoyens, c'est une ouverture à avoir cette conversation-là», a-t-elle dit.

Québec solidaire et le Parti québécois se sont déjà dits en faveur d'une telle réforme que le premier ministre sortant, François Legault, a balayée du revers de la main, affirmant que ce n'était pas dans les priorités de son parti ou de la population.

Mme Anglade prévoyait se consacrer à la préparation au débat durant la journée de jeudi et une partie de la journée de mercredi, mais celle-ci était aussi meublée de deux autres sorties médiatiques.

Elle s'est toutefois défendue de profiter du retrait de ses adversaires pour prendre toute la place dans l'espace public, affirmant qu'elle cherchait d'abord à faire avancer ses idées. «On ne mène pas une campagne camomille! On veut encore parler d'enjeux à la veille du débat. Il y a de la préparation qui est commencée et qui va se poursuivre aujourd'hui et demain.»

Avec des informations de La Presse canadienne

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