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«Ce n'est pas parfait. Ce n'est pas définitif. Ce n'est pas complet», a-t-il déclaré lors d'une réunion spéciale des chefs de l'Assemblée des Premières Nations.
Le ministre de la Justice, David Lametti, a dit mercredi qu'il était conscient que le projet de plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones n'était pas parfait.
«Ce n'est pas parfait. Ce n'est pas définitif. Ce n'est pas complet», a-t-il déclaré lors d'une réunion spéciale des chefs de l'Assemblée des Premières Nations. «Il manque beaucoup de choses qui doivent être améliorées.»
La voix nationale de défense de plus de 600 Premières Nations à travers le Canada a organisé la réunion afin que les chefs puissent voter sur un lot de projets de résolutions politiques et débattre du plan d'action proposé par le ministère de M. Lametti le mois dernier.
Le document détaille les premières étapes du plan directeur d'Ottawa pour aligner les lois canadiennes sur la déclaration des Nations unies, qui affirme les droits des peuples autochtones à l'autodétermination et à leur langue, leur culture et leurs terres traditionnelles.
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Il s'agissait également de l'objectif derrière la loi historique que les libéraux fédéraux ont adoptée en 2021, qui stipulait que le gouvernement devait revenir au Parlement avec un plan de mise en œuvre d'ici juin.
Le ministre Lametti a déclaré que cette échéance avait reçu le feu vert de l'ancien chef national de l'APN, Perry Bellegarde, qui, pendant son mandat, avait incité le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau à adopter le projet de loi.
L'ancien député néo-démocrate Romeo Saganash avait préalablement présenté deux fois un projet de loi similaire. Le premier avait été défait en 2014, lors du mandat majoritaire du premier ministre conservateur Stephen Harper. Le deuxième a été adopté à la Chambre des communes en 2018, mais n'avait pas été adopté par le Sénat avant la dissolution du Parlement pour les élections de 2019.
Le Canada a d'abord endossé la déclaration elle-même en 2010.
M. Lametti a déclaré mercredi que la finalisation d'un plan d'action n'est que la prochaine étape vers la mise en œuvre de la déclaration, mais a noté que le processus pour bien faire les choses pourrait s'étendre au-delà de sa propre vie.
Le projet contient 101 mesures précises qu'Ottawa s'engage à prendre pour mieux aligner ses actions et ses lois sur la reconnaissance des droits des Autochtones.
Les étapes s'étendent à différents ministères fédéraux et contiennent des engagements à «inclure des mesures pour lutter contre le racisme anti-autochtone» dans le cadre de la stratégie antiracisme plus large du gouvernement et à travailler avec les peuples autochtones pour garantir que les communautés «bénéficient équitablement et systématiquement du développement des ressources naturelles» sur leurs terres.
Sara Mainville, une avocate travaillant avec l'APN sur la question, a déclaré aux chefs lors d'une rencontre mardi qu' «il y a trop de langage évasif» dans le plan. Elle s'est dite préoccupée par le fait que le tout semble s'en tenir au statu quo.
«Le Canada n'a pas fait ses devoirs», a-t-elle dit, faisant écho aux critiques selon lesquelles le libellé du plan est trop vague.
M. Lametti a semblé comprendre ces critiques, soulignant mercredi aux chefs que les prochains mois seront consacrés à apporter des changements.
Le ministre a ajouté qu'il y aura beaucoup de dialogue sur les forces et les faiblesses du document, mais en fin de compte, «ce n'est qu'un brouillon».
«Le plan d'action est une ébauche, a-t-il dit. Il est censé être le point central d'intenses discussions au cours des trois prochains mois.»