Le Hamas va libérer trois autres otages samedi dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu

Les autorités israéliennes et le Hamas ont confirmé que les otages Yarden Bibas, 35 ans, Keith Siegel, 65 ans, et Ofer Kalderon, 54 ans, seraient libérés samedi dans le cadre de la quatrième série d'échanges prévus par l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin aux combats dans la bande de Gaza.

Le Forum des familles d'otages a dit vendredi qu'il «se réjouissait de cette heureuse nouvelle». «Nous avons le devoir sacré et le droit moral de ramener tous nos frères et sœurs à la maison», a-t-on fait savoir. «Nous n'abandonnerons ni ne nous arrêterons à aucun moment jusqu'à ce que tous les otages rentrent chez eux, jusqu'au dernier.»

Yarden Bibas a été enlevé au kibboutz Nir Oz le 7 octobre. Des photos prises lors de l'enlèvement semblent le montrer blessé. Sa femme, Shiri, et ses deux garçons, Ariel et Kfir, ont également été capturés dans le kibboutz. Les garçons, qui avaient 4 ans et moins d'un an lorsqu'ils ont été capturés, étaient les plus jeunes otages.

L'annonce de la libération de Bibas a ravivé l'attention sur le sort incertain de sa famille. Le Hamas a affirmé que Shiri Bibas et les deux garçons avaient été tués lors d'une frappe aérienne israélienne, mais Israël n'a pas vérifié cette affirmation. Le porte-parole militaire Daniel Hagari a récemment affirmé que l'armée était sérieusement préoccupée par le sort de la mère et de ses deux garçons.

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Keith Siegel, un Israélien américain originaire de Chapel Hill, en Caroline du Nord, a été pris en otage dans le kibboutz Kfar Aza avec sa femme, Aviva Siegel. Aviva Siegel a été libérée pendant une brève période de cessez-le-feu en novembre 2023, et a depuis mené une campagne très médiatisée pour libérer Keith et les autres otages restés à Gaza.

Kalderon, otage franco-israélien, a été capturé par les militants du kibboutz Nir Oz avec ses deux enfants. Son ex-femme, Hadas, a également été capturée. Les deux enfants et Hadas Kalderon ont été libérés lors de l'échange d'otages en novembre.

Les autorités israéliennes affirment qu'il reste environ 80 otages à Gaza, dont trois ont été capturés avant le 7 octobre 2023. Au cours de la première phase de l'accord de cessez-le-feu, 33 otages devraient être libérés.

Jeudi, le Hamas a libéré 8 otages en échange de 110 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le spectacle chaotique de combattants armés escortant des otages israéliens à travers une foule de milliers de spectateurs a incité les dirigeants israéliens à retarder brièvement la libération des prisonniers palestiniens, soulignant ainsi la fragilité de la trêve actuelle.

Des frappes israéliennes touchent le Liban

Deux personnes ont été tuées et dix autres blessées lors d'une frappe israélienne sur un poste frontière non officiel dans l'est du Liban, tôt vendredi matin, a déclaré le ministère libanais de la Santé.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir frappé « un site militaire comprenant des infrastructures souterraines pour le développement et la production d'équipements de combat, ainsi que des infrastructures pour traverser la frontière syro-libanaise », utilisé par le groupe militant Hezbollah dans la vallée de la Bekaa.

Le communiqué accuse également le Hezbollah d'avoir lancé jeudi un drone de reconnaissance en direction d'Israël, affirmant qu'il s'agit d'une violation de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah à la fin du mois de novembre.

L'agence de presse libanaise a déclaré qu'Israël avait lancé quatre frappes sur le poste-frontière de Janta, dans la province orientale de Baalbeck, tandis que deux autres frappes visaient deux postes-frontières illégaux entre la Syrie et le Liban dans le nord du Liban, jeudi en fin de journée et vendredi en début de journée.

Dans une déclaration, le législateur du Hezbollah Ibrahim Moussawi a qualifié ces frappes de « violation très dangereuse et d'agression flagrante et explicite », ajoutant que « l'État libanais, représenté par la présidence, le gouvernement et l'armée, est tenu de prendre des mesures immédiates ».

Le Hezbollah s'appuie depuis longtemps sur l'Iran pour se procurer des armes, qu'il fait entrer au Liban en passant par la Syrie. Le chef du Hezbollah, Naim Kassem, a déclaré que la chute du président syrien Bachar Assad avait perturbé cet itinéraire et que le groupe trouverait d'autres voies d'approvisionnement.