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Voici le fil de la carrière de Jean-Pierre Ferland et certains de ses plus grands moments sélectionnés par Noovo Info.
Décédé à 89 ans, Jean-Pierre Ferland fut un monument de la musique québécoise et pris une grande place sur la scène culturelle de la province pendant plus de 50 ans.
Voici le fil de la carrière de Jean-Pierre Ferland et certains de ses plus grands moments sélectionnés par Noovo Info.
Jean-Pierre Ferland travaille comme commis à la SRC de Montréal dans les années 1950 (1954-1958) quand ses collègues remarquent son talent particulier pour la chanson.
Poussé par ses collègues, il enregistre quatre chansons en février 1958, dont Marie-Ange la douce.
Il quitte ensuite son emploi et embarque dans l’aventure des Bozos, un collectif de chansonniers nommé en l’honneur de la chanson du même nom de Félix Leclerc. Le groupe met en vedette Ferland, Jacques Blanchet, Hervé Brousseau, Clémence DesRochers, André Gagnon, Claude Léveillée et Raymond Lévesque.
Les Bozos fondent en mai 1959 l’une des premières boîtes à chanson du Québec, Chez Bozo, sur la rue Crescent à Montréal.
C’est en 1959 que Jean-Pierre Ferland fait sa première apparition à la télé, où il chante à l’émission Musical Hall, une émission de divertissement animée par Michelle Tisseyre sur les ondes de Radio-Canada. La même année, en solo, Jean-Pierre Ferland enregistre un premier album sur une étiquette indépendante, Music Hall.
En plus de travailler sur ses propres chansons, il compose le thème de l’émission Du côté de chez Lise, puis ceux des émissions Les couche-tard et Tous pour un de la SRC.
Jean-Pierre Ferland lance à l’automne 1961 son deuxième album, Rendez-vous à la Coda, avec les titres – aujourd’hui classiques – Les immortelles et Ton visage. C’est à ce moment que le grand public découvre vraiment le talent artistique de l’homme.
Tout au long des années 1960, Jean-Pierre Ferland multiplie les projets et les apparitions publiques. Il anime notamment Visite aux chansonniers avec le pianiste Paul De Margerie (1961) et L’été des Bozos (1962) en plus de monter le spectacle Les résistants avec Clémence DesRochers.
En mars 1962, il remporte le prix du concours Chanson sur mesure de la Communauté radiophonique de langue française avec sa chanson Feuille de gui, que l’on retrouve sur son troisième album J’estime, j’aime, j’amoure.
La chanson Fleur de macadam – toujours sur son troisième album – gagne aussi le cœur des québécois et des québécoises.
C’est dans les années 1960 aussi que Jean-Pierre Ferland s’envole vers l’Europe – dont la France – pour chanter dans des cabarets et participer à divers concours.
Entre voyage en France, tournée au Québec et animation, il présente plusieurs albums au fil des ans, dont M’aimeras-tu ou ne m’aimeras-tu pas, Jean-Pierre Ferland vol. 4 et Jean-Pierre Ferland vol. 5, ainsi que l’immanquable Un peu plus loin.
Il reçoit une distinction importante en 1964: le trophée Rolande-Désormeaux au Gala des Artistes.
Nommé en 2008 meilleur album de tous les temps au Québec par un jury qui regroupait 50 personnalités de l’industrie du disque, l’album Jaune de Jean-Pierre Ferland – le 10e de sa carrière, lancé à l’automne 1970 – marque assurément un tournant non seulement dans la vie de l’artiste, mais aussi dans le paysage musical québécois, puisqu’il deviendra une œuvre de référence.
À l’époque, le chanteur affirme être bousculé par les nouvelles tendances musicales, notamment celles représentées par Robert Charlebois. Il cherche à modifier son style.
Il y arrive en présentant des pièces hautement imaginatives comme Le petit roi, Le chat du Café des artistes, God is an America» et Quand on aime, on a toujours 20 ans.
L’album Jaune, mis en œuvre en compagnie de plusieurs collaborateurs comme Michel Robidoux, David Spinozza, Tony Levine et André Perry, est d’ailleurs particulier puisqu’une face entière de celui-ci est constituée d’une suite de chansons quasi ininterrompue, à l’image d’Abbey Road des Beatles.
Plus de 60 000 exemplaires de l’album s’envolent en un an.
L’album Jaune vient avec un spectacle audacieux à la Place des arts, incluant la présence sur scène d’un authentique bulldozer.
Surfant sur le succès, Jean-Pierre Ferland récidive en 1971 avec un album double, Soleil.
L’un des duos les plus magnifiques au Québec est sans aucun doute celui qui réunit Jean-Pierre Ferland et Ginette Reno. Le duo a chanté ensemble pour une première fois en 1974 le temps d’une chanson T’es mon amour, t’es ma maîtresse. La version enregistrée de ce duo a été vendue à plus de 200 000 exemplaires.
Ginette Reno soulève une seconde fois les foules avec une chanson de Jean-Pierre Ferland lorsque, l’année suivante, elle interprète Un peu plus loin.
On peut être tenté de croire que la carrière en animation de Jean-Pierre Ferland n’a pris son envol qu’après sa carrière de chanteur. Il n’en est rien. L’animation à la télévision et à la radio furent parmi ses premières amours à partir de la fin des années 1950.
Jean-Pierre Ferland a d’ailleurs déjà une feuille de route bien garnie en matière d’animation lorsqu’il prend la barre de la populaire émission Jeunesse oblige, en 1964 à Radio-Canada.
La liste des émissions animées par Jean-Pierre Ferland au fil du temps est d’ailleurs très longue. En voici quelques-unes:
Après huit ans d’absence, Jean-Pierre Ferland fait un retour sur disque en 1992 quand il enregistre l’album Bleu, blanc, blues sur lequel les chansons Pissou, T’es belle et Montréal est une femme connaissent un franc succès.
Ce lancement d’album marque également le retour sur scène de Jean-Pierre Ferland avec des spectacles au Théâtre du Nouveau Monde et au Spectrum.
En 1995, un nouvel album est reçu très chaleureusement par le public et la critique: Écoute pas ça avec l’indémodable Une chance qu’on s’a.
Quatre ans plus tard, en 1999, il enregistre et présente au public L’amour c’est d’l’ouvrage - un autre succès – avec les chansons On oublie qu’on oublie, Les grands bleus d’automne et Le plus beau slow.
Au cours des années 1990, Jean-Pierre Ferland foule pratiquement toutes les grandes scènes, dont la Place des arts, le Théâtre Corona et le Casino de Montréal, en plus de parcourir la province.
Au début de 2005, après plus de 45 ans de carrière, Jean-Pierre Ferland surprend son public avec l’annonce d’une dernière tournée, Trois fois Ferland. L’artiste prend alors l’engagement de prendre sa retraite de la chanson à la fin de la tournée, après avoir sillonné plusieurs villes du Québec.
Le Québec retient son souffle, quelques heures avant son dernier spectacle au Centre Bell, à Montréal. Il est victime d’un malaise.
Mais l’artiste se remet plutôt rapidement de ce problème de santé et donne son spectacle d’adieu au Centre Bell en janvier 2007.
Au grand plaisir de plusieurs, Jean-Pierre Ferland sort de sa retraite en 2008, pour participer aux Fêtes du 400e anniversaire de Québec. «Je ne vais pas dire non à Céline!» s’était-il justifié à l’époque.
Il fait également un petit retour à la chanson en 2010, le temps d’un imposant spectacle-bénéfice avec Ginette Reno afin de sauver l’église de Saint-Norbert.
À l’été 2011, le chanteur participe à trois spectacles pour soutenir la cause de la francophonie lors du Festival franco-ontarien d’Ottawa, des FrancoFolies de Montréal et du Festival d’été de Québec.
En 2012, Jean-Pierre Ferland participe à l’émisision spéciale Céline Dion… sans attendre.
En 2013, il devient l’un des coachs de l’émission La Voix à TVA.
En février 2019, on retrouve Jean-Pierre Ferland au Centre Vidéotron, entouré d’amies chanteuses, dont Isabelle Boulay, Luce Dufault et Diane Tell, pour un spectacle de l’album Toutes les femmes de ma vie.
Les prix et distinctions attribués à Jean-Pierre Ferland: Médaille Jacques-Blanchet (1993) ; Officier de l’Ordre du Canada (1996) ; Auteur de l’année – Bob Cohen, Jean-Pierre Ferland et Alain Leblanc (1995) ; Félix témoignage (1997) ; Prix National au Gala de la SOCAN (1999) ; Chevalier de l’Ordre national du Québec (2003) ; Intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (2007) ; Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale (2009) ; Album de l’année – populaire (2010) – Bijoux de famille / Duos Ferland ; Compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec (2016)