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Politique

Trump n'a fait aucune mention du Canada dans son discours inaugural

Il semble que M. Trump ait pour l’instant décidé de ne pas imposer de tarifs douaniers.

Le président Donald Trump prend la parole lors de la 60e investiture présidentielle dans la rotonde du Capitole à Washington, lundi 20 janvier 2025.
Le président Donald Trump prend la parole lors de la 60e investiture présidentielle dans la rotonde du Capitole à Washington, lundi 20 janvier 2025.
Reportage vidéo :
Texte :
/ La Presse canadienne

Après deux mois de consternation et d'émoi au Canada concernant les menaces du président désigné Donald Trump face à son voisin du nord, le leader républicain n'a pas évoqué le Canada, lundi midi, dans son discours inaugural au Capitole.

M. Trump n'a donc apporté aucune précision sur sa menace d'imposer un tarif général de 25 % sur les produits canadiens dès le premier jour de sa nouvelle administration — un des éléments d'un vaste programme visant à mener le pays profondément divisé sur une voie radicalement différente.

L'équipe du nouveau président aurait préparé plus d'une centaine de «décrets exécutifs», mais on ne sait pas exactement ce qu'ils contiennent ni lesquels devaient être signés dans l'immédiat.

Dans une déclaration publiée lundi midi, le premier ministre Justin Trudeau félicite le nouveau président américain, mais il insiste rapidement sur les liens qui unissent les deux voisins. 

 

«Le Canada et les États-Unis entretiennent le partenariat économique le plus fructueux au monde et sont le premier partenaire commercial l'un de l'autre, écrit-il. Nos relations permettent de créer des millions d'emplois, d'attirer des milliards de dollars d'investissements sur le continent et d'assurer la sécurité de nos populations.

«Le Canada s'emploie à consolider cette relation mutuellement profitable. Nous investissons massivement pour soutenir le commerce transfrontalier, renforcer nos chaînes d'approvisionnement et créer des emplois des deux côtés de la frontière.

À voir: L'intégrale du discours de Trump à son investiture

«Nous sommes plus forts lorsque nous agissons ensemble, et je suis enthousiaste à l'idée de collaborer avec le président Trump, son administration, les membres du Congrès des États-Unis et les responsables des États et des gouvernements locaux afin d'apporter la prospérité à nos populations, tout en protégeant et en défendant les intérêts des Canadiens», conclut le premier ministre, qui réunit son cabinet lundi à Montebello, en Outaouais, pour déterminer la suite des choses.

Il semble que M. Trump ait pour l’instant décidé de ne pas imposer de tarifs douaniers. 

Un responsable de M. Trump, qui a requis l'anonymat tout en décrivant les plans du nouveau président lors d'un appel avec des journalistes, a fait référence à un article du «Wall Street Journal» selon lequel le nouveau président ne signerait qu'un mémorandum demandant aux agences fédérales d'étudier les questions commerciales, notamment les pratiques commerciales et monétaires déloyales présumées du Canada, du Mexique et de la Chine..

Investiture différente

Des milliers de personnes portant des tuques et des chapeaux à l'effigie de M. Trump ont bravé le froid glacial à Washington lundi matin pour se rendre à l'amphithéâtre «Capitol One Arena», où les événements inauguraux ont été déplacés en raison de la vague de froid.

M. Trump est le premier ancien président à revenir au pouvoir depuis que Grover Cleveland a repris la Maison-Blanche lors de l'élection de 1892. Il est la première personne condamnée pour un crime à devenir président et, à 78 ans, il est la personne la plus âgée élue à ce poste. 

La célébration de son investiture est déjà très différente de celle de son entrée en fonction en 2017. Alors que des milliers de personnes se sont présentées à une manifestation contre M. Trump dans la capitale du pays samedi, les autorités ne s'attendent pas à ce qu'il y ait des manifestations massives ou des épisodes de violence lundi.

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Le premier discours de M. Trump en tant que président, en 2017, avait brossé un sombre portrait de ce qu'il a appelé le «carnage américain», mais il a été éclipsé dans les médias par les affirmations sur la taille des foules. 

Ce ne sera pas un problème cette année, car une vague de froid a forcé la plupart des événements à se dérouler à l'intérieur. M. Trump a prêté serment dans la rotonde du Capitole, où la vedette de la musique country Carrie Underwood a interprété «America the Beautiful» a cappella, en raison de difficultés techniques lors de l'investiture.

Des milliardaires de la technologie, des dirigeants mondiaux, des célébrités et des athlètes figurent parmi les personnes qui devraient assister au discours inaugural de M. Trump, dont trois des hommes les plus riches du monde: Elon Musk, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos. 

Des élus canadiens à Washington

Dans son discours, lundi, M. Trump a parlé d'un «âge d'or de l'Amérique» et a promis que son pays «prospérera et sera à nouveau respecté dans le monde entier». 

Soulignant le fait que son investiture a lieu le jour de Martin Luther King Jr., un jour férié aux États-Unis, il a déclaré que son administration «s'efforcera de faire de son rêve une réalité», une référence à la quête de M. King pour l'égalité raciale et son «I have a dream».

Les célébrations de lundi offraient un contraste frappant avec la nature du départ de M. Trump de la capitale nationale il y a quatre ans. À la suite de l'assaut contre le Capitole du 6 janvier, M. Trump a toujours refusé d'accepter le résultat de l'élection de 2020 et il n'avait même pas assisté à l’investiture de Joe Biden.

M. Biden et la vice-présidente Kamala Harris, ainsi que les anciens présidents Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, étaient présents lundi.

De nombreux politiciens canadiens se sont rendus à Washington et participent à un événement à l'ambassade du Canada, située sur Pennsylvania Avenue, entre le Capitole et la Maison-Blanche.

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Les cochefs de l'«Équipe Canada» du gouvernement de Justin Trudeau, le ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne, et la ministre du Commerce, Mary Ng, sont notamment dans la capitale américaine.

La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, sera également à Washington. Mme Smith a été au centre d'une controverse, la semaine dernière, lorsqu'elle a refusé de signer une déclaration commune avec les premiers ministres des autres provinces et M. Trudeau qui affirmait que toutes les contre-mesures étaient sur la table pour repousser les droits de douane que pourrait imposer Donald Trump.

Mme Smith, qui s’est récemment rendue à Mar-a-Lago pour rencontrer le président désigné, s’est démarquée en refusant d’envisager tout plan qui inclurait d’éventuelles taxes sur les exportations de pétrole ou une coupure de l’approvisionnement énergétique des États-Unis.

— Avec des informations de l’Associated Press

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