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Ottawa promet un financement supplémentaire de 100 millions $ afin d'aider la police nationale d'Haïti à augmenter sa capacité à lutter contre les bandes criminelles.
Ottawa promet un financement supplémentaire de 100 millions $ afin d'aider la police nationale d'Haïti à augmenter sa capacité à lutter contre les bandes criminelles dans ce pays.
Le premier ministre Justin Trudeau en a fait l'annonce vendredi après-midi en conférence de presse conjointe avec le président américain Joe Biden.
En plus de bonifier l'aide, le Canada entend imposer d'autres sanctions à deux autres membres de l’élite haïtienne, portant à 19 le nombre de personnes directement sanctionnées par le gouvernement fédéral.
Les nouvelles sanctions visent l’ancien sénateur Nenel Cassy ainsi que l’homme d’affaires et ancien candidat à la présidence Steeve Khawly. Ils verront leurs avoirs gelés et seront interdits d'entrée en sol canadien, précise-t-on dans un communiqué.
MM. Trudeau et Biden se sont dits préoccupés par la situation actuelle en Haïti, où les gangs ont pris le contrôle d'une grande partie du pays, à la suite de l'assassinat du président Jovenel Moise en 2021.
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Le premier ministre Trudeau a réitéré que la sortie de crise doit avant tout passer par des solutions menées par les Haïtiens, plutôt que par une intervention militaire étrangère.
«Nous nous devons d'agir, mais nous nous devons d'agir de façon à garder le peuple haïtien au centre de la sécurité et des institutions que nous allons et nous devons rebâtir. C'est pour ça que notre approche sur laquelle on travaille main dans la main avec les Américains est tout d'abord de renforcer la capacité de la police nationale haïtienne», a-t-il déclaré en conférence de presse.
M. Biden avait déjà suggéré que le Canada serait bien placé pour mener une intervention militaire en Haïti, mais a mis cette perspective en veilleuse vendredi.
«Toute décision concernant la force militaire, ce qui est souvent soulevé, nous pensons qu'elle devrait être prise en consultation avec les Nations unies et le gouvernement haïtien, a affirmé le dirigeant américain. Donc, ce n'est pas hors de la table, mais ce n'est pas en jeu pour le moment.»
M. Biden a soutenu que la «plus grande chose» qui aiderait serait de donner aux services policiers d'Haïti la capacité de répondre aux problèmes de gangs, mais selon lui cela «va prendre du temps».