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Kenneth Law est accusé de douze nouveaux chefs de conseil et d'aide au suicide
La police affirme que toutes les nouvelles accusations portées contre Kenneth Law pour conseils et aide au suicide sont liées à des cas survenus en Ontario.
Un Ontarien déjà accusé d'avoir posté une substance mortelle à des personnes qui risquaient de vouloir s'enlever la vie fait maintenant face à 12 nouvelles accusations, a annoncé mardi un corps policier régional de la banlieue nord de Toronto, dans une affaire qui fait l'objet d'enquêtes à l'échelle mondiale.
Kenneth Law fait désormais face en Ontario à un total de 14 accusations pour «le fait de conseiller le suicide ou d'y aider», relativement à des décès tous survenus dans cette province, a indiqué la police.
En mai dernier, la Police régionale de Peel, en banlieue ouest de Toronto, avait déjà accusé l'homme de Mississauga de deux chefs d'accusation de conseil et d'aide au suicide.
L'enquête demeure «très active et très complexe», a précisé mardi l'enquêteur Simon James, de la Police régionale de York.
«Soyons clairs: nous ne tolérerons pas les actes criminels de ceux qui s'attaquent aux personnes vulnérables dans nos communautés», a déclaré M. James, qui pilote à la Police régionale de York l'importante enquête menée conjointement par 11 corps policiers de l'Ontario sur les activités présumées de l'accusé.
La police croit que Law, âgé de 57 ans, de Mississauga, a utilisé une série de sites web pour commercialiser et vendre du nitrite de sodium, un agent de conservation courant dans la charcuterie, mais mortel à de fortes doses. Il aurait aussi offert d'autres produits qui peuvent être mortels.
L'homme est soupçonné d'avoir envoyé au moins 1200 colis dans plus de 40 pays. Les autorités américaines, britanniques, italiennes, australiennes et néo-zélandaises ont également ouvert des enquêtes à son sujet.
«Nous coopérons et partageons des informations avec les forces de l'ordre à l'échelle mondiale», a déclaré mardi l'enquêteur James, lors d'une conférence de presse à Mississauga.
Cette mise à jour intervient après que la police britannique a révélé la semaine dernière qu'elle enquêtait sur la mort de 88 personnes au Royaume-Uni qui avaient acheté des produits sur des sites web canadiens liés à Law.
Au Royaume-Uni, la National Crime Agency dit avoir identifié 232 personnes qui avaient acheté des produits sur ces sites web au cours des deux années précédant le mois d'avril, dont 88 qui sont mortes par la suite.
Law avait été arrêté en mai dernier après que la Police régionale de Peel a lié ses activités présumées à deux décès dans ce secteur.
L'enquêteur James affirme que les victimes viennent de partout en Ontario et sont âgées de 16 à 36 ans.
Des 12 accusations annoncées par la police mardi, neuf concernaient le Grand Toronto: quatre dans la métropole, trois dans la région de York, une dans la région de Peel et une dans celle de Durham. Les trois autres accusations étaient liées à London, Thunder Bay et Waterloo.