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La maladie fait un retour dans l’actualité ces jours-ci
La mpox (anciennement connue sous le nom de variole simienne ou encore variole du singe) faisait couler beaucoup moins d’encre au cours des derniers mois. Le nombre de cas était à la baisse à la suite d’une épidémie mondiale qui avait marqué l’été 2022. Or, la maladie fait un retour dans l’actualité ces jours-ci. Voici ce qu’il faut savoir sur l’évolution de la situation sanitaire.
La maladie connaît une forte résurgence en ce moment en Afrique, au point que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte sanitaire mondiale.
Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CCPM Afrique) a rapporté récemment que la mpox a été détectée dans 13 pays du continent cette année et que plus de 96 % de tous les cas et décès se trouvent en République démocratique du Congo. Le nombre de cas a augmenté de 160 % et le nombre de décès de 19 % par rapport à la même période de l'année dernière. Jusqu'à présent, plus de 14 000 cas ont été recensés et 524 personnes sont décédées.
«Nous nous trouvons désormais dans une situation où (le virus mpox) représente un risque pour de nombreux autres voisins en Afrique centrale et dans les environs», a affirmé Salim Abdool Karim, un expert sud-africain en maladies infectieuses qui préside le groupe d'urgence des CDC d'Afrique.
La souche qui se propage actuellement depuis le Congo serait le nouveau variant clade 1 du virus. Selon l'OMS, cette nouvelle souche de mpox, se propage plus rapidement et semble provoquer une maladie plus grave que celle qui avait causé une épidémie en 2022.
Jusqu’à tout récemment, la présence de ce variant était limitée au continent africain, mais on apprenait jeudi qu’un premier cas de la forme clade 1 de la mpox avait été rapporté en Suède.
«Nous avons eu la confirmation qu'il y avait un cas en Suède de la forme la plus grave du virus mpox, celle appelée clade I», a indiqué le ministre suédois de la Santé et des Affaires sociales, Jakob Forssmed, lors d'une conférence de presse jeudi.
Bien que le risque actuel au Canada soit faible, la déclaration d'une urgence internationale est un signal pour que tous les pays signalent leurs propres cas de mpox et partagent leurs ressources, selon le Dr Madhukar Pai, titulaire de la chaire de recherche du Canada en épidémiologie et santé mondiale à l'Université McGill.
«Ce que nous devrions faire, c'est nous unir instantanément avec d'autres pays du Nord global — les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Europe — (et) proposer un ensemble d'argent, de ressources, de vaccins, de médicaments, de tests, tout ce qui est nécessaire pour que le CCPM Afrique puisse devancer cette pandémie avant qu'elle ne devienne une véritable menace mondiale», a prévenu le Dr Pai.
Même si pour le moment aucun cas du variant Clade 1 n’a été déclaré au pays, on observe une augmentation des cas de la souche originale du virus cet été, notamment à Toronto.
Le mpox est une maladie virale qui se transmet par un contact physique de peau à peau entre humains (toucher, baiser, rapports sexuels). La maladie peut également se transmettre par contact avec les animaux lors de la chasse, du dépeçage ou de la cuisson. Selon l'OMS, elle peut également être transmise par des matériaux tels que des draps, des vêtements ou des aiguilles.
Au Québec, un vaccin est disponible gratuitement pour les populations jugées à risque de contracter la maladie, notamment les hommes de la communauté LGBTQ+.
À Montréal, plusieurs cliniques offrent la vaccination.
- Avec Associated Press, La Presse canadienne et Daniel J. Rowe, CTV News