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La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) entame l'année 2024 avec beaucoup d'inquiétudes.
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) entame l'année 2024 avec beaucoup d'inquiétudes jugeant que le gouvernement du Québec «a perdu son gouvernail et son sens des valeurs».
Dans un communiqué émis mardi à la suite d'un point de presse, la présidente et le secrétaire général de la FTQ, Magali Picard et Denis Bolduc ont déploré l'absence de stratégie au sein du gouvernement Legault «pour lutter contre la vie chère», notamment en lien avec l'accès au logement, la hausse du panier d'épicerie et l'accès aux soins de base.
La FTQ déplore également l'absence de stratégies «pour augmenter le salaire minimum, pour mettre fin au sous-investissement dans les services publics et pour reconnaître le racisme systémique. «Tout cela n’est que des exemples», ont affirmé les leaders syndicaux en soulignant que la mise en place de l’agence de la santé à la suite de l’adoption du projet de loi no 15 et «le retour à l’austérité qui a tant fait mal à la population» sont également des sources d'inquiétudes.
La FTQ n'est pas le seul syndicat québécois à déplorer l'absence de stratégies du gouvernement du Québec face à des dossiers chauds concernant les travailleurs et les travailleuses. Lundi, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, déplorait aussi que le gouvernement Legault «parle encore et toujours de structures et d'administration, pas de vision à long terme, pas de projets».
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, qui représente plus de 600 000 personnes, s'inquiète également de la crise dans les médias et de l'accès de la population «à une information crédible».
« Sans information, il n’y a plus de démocratie. Il va falloir que les gouvernements tant à Québec qu’à Ottawa prennent la mesure de la crise et de ses conséquences catastrophiques, et qu’ils agissent de façon urgente », ont affirmé Magali Picard et Denis Bolduc.
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La FTQ affirme par ailleurs qu'elle sera là comme bouclier pour contrer «la montée de la droite canadienne».
«Les discours sans nuances, voire racistes, et inspirés des émules de Donald Trump n’ont pas leur place. Par exemple, ce n’est pas vrai que nous allons accepter les discours antiavortement. La société civile va devoir se mobiliser pour contrer les mensonges des leaders de droite », estiment les dirigeants de la FTQ.
Concernant la récente entente de principe du secteur public, qui sera soumise aux membres jusqu'à la mi-février, Magali Picard estime que le privé devrait suivre l'exemple par rapport aux clauses touchant la protection contre l'inflation et l'augmentation salariale de 6 % dès la première année.
«Les conventions collectives devraient toujours être signées avec une clause de protection contre l'inflation», a précisé la présidente de la FTQ.
De grands syndicats affiliés à la FTQ, comme les Métallos et Unifor, ont obtenu de semblables augmentations dans la dernière année, voire davantage dans certains cas.
Dressant le bilan de la dernière année, la FTQ a salué, au fédéral, l'adoption d’une loi mettant les régimes de retraite à l’abri des créanciers en cas de faillites d’entreprises, le dépôt d’un projet de loi anti-briseurs de grève et l’amélioration du régime d’assurance-emploi pour les travailleuses et travailleurs de l’industrie saisonnière.
«Tout n’est pas parfait, mais il faut reconnaitre que nous avons une écoute positive de la part du cabinet du gouvernement Trudeau en ce qui a trait à plusieurs de nos dossiers», ont affirmé Mme Picard et M. Bolduc.
Pour 2024, la FTQ souhaite que le gouvernement libéral de Justin Trudeau «livre un véritable régime d’assurance médicaments public et universel». Le syndicat réclame également des mesures «pour régler l’injustice dont sont victimes les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires avec des permis de travail fermés» ainsi que «des engagements clairs vers une économie plus verte accompagnée d’une transition juste pour les travailleuses et travailleurs.»
Avec des informations de Lia Lévesques, La Presse canadienne.