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S'il forme de nouveau le gouvernement, il souhaite rencontrer «régulièrement» ses homologues de l'opposition. Il a dit être ouvert à ce que des projets de loi des partis d'opposition soient étudiés, mais il a refusé de s'engager clairement à le faire.
Le chef caquiste François Legault tend la main aux oppositions: il a assuré qu'il gouvernera en les consultant au lendemain du 3 octobre s'il est réélu.
En mêlée de presse à Gaspé, mardi, il a affirmé que ses adversaires ont de bonnes idées sans pour autant préciser lesquelles.
«Je considère quand même que j'ai un rôle si je suis élu premier ministre, de rassembler, de travailler avec les oppositions, a-t-il déclaré. Il y a de bonnes idées, entre autres sur l'environnement, sur la protection du français. C'est ça que les Québécois souhaitent.»
S'il forme de nouveau le gouvernement, il souhaite rencontrer «régulièrement» ses homologues de l'opposition. Il a dit être ouvert à ce que des projets de loi des partis d'opposition soient étudiés, mais il a refusé de s'engager clairement à le faire.
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Les partis d'opposition lui ont déjà reproché d'être arrogant dans son premier mandat, mais il rejette ces accusations.
«Je ne pense pas que les Québécois me voient comme étant arrogant. Dans les faits je suis quelqu'un à l'écoute. La pandémie m'a rendu plus humble. Il faut s'adapter, s'ajuster. C'est ce que j'ai fait depuis quatre ans.»
Les adversaires de M. Legault ont accueilli avec scepticisme ses déclarations.
De passage à Montréal, la cheffe libérale Dominique Anglade a rétorqué qu'elle ne croyait absolument pas la bonne foi de M. Legault.
«S'il y a une chose que François Legault nous a démontrée dans les quatre dernières années, c'est sa non-volonté de collaborer», a-t-elle souligné.
«Naturellement, ce n'est pas son style de leadership, la collaboration. Il veut nous imposer ses idées, il ne veut pas collaborer.»
Selon le co-porte-parole de Québec solidaire, M. Legault n'a pas démontré dans son dernier mandat une volonté de travailler avec les oppositions sur la question de l'environnement. Mais Gabriel Nadeau-Dubois accepte la main tendue du chef caquiste.
Il a dit que peu importe le résultat le 3 octobre, son parti travaillera «avec tout le monde qui va vouloir qu'on lutte plus fort contre les changements climatiques».
«Le 4 octobre au matin, peu importe où l'on est au Salon bleu, il va falloir qu'on travaille ensemble pour régler la crise climatique», a déclaré M. Nadeau-Dubois.
Le chef caquiste a fait un sprint d'une journée dans l'Est du Québec pour encourager ses candidats.
En effet, cette région est détenue par le PQ depuis très longtemps et la CAQ veut notamment profiter du départ des élus péquistes Martin Ouellet, dans René-Lévesque, et Lorraine Richard, dans Duplessis, pour faire une percée.
La journée a commencé aux Îles-de-la-Madeleine, que François Legault souhaite ravir à l'élu péquiste Joël Arseneau avec son candidat, Jonathan Lapierre, l'actuel maire de la municipalité des Îles. M. Arseneau l'avait emporté par seulement 15 voix en 2018 contre les libéraux.
M. Legault s'est envolé en matinée vers Gaspé, où son candidat Stéphane Sainte-Croix veut ravir la circonscription à la péquiste Méganne Perry-Mélançon.
Ensuite, M. Legault a pris un vol vers Sept-Îles, dans la circonscription de Duplessis, où il a rencontré sa candidate Kateri Champagne Jourdain, en plus de participer à un dîner avec des militants.
Il a de nouveau pris l'avion vers Baie-Comeau, cette fois pour appuyer son candidat Yves Montigny, l'actuel maire de Baie-Comeau.
Des partisans nombreux l'attendaient à l'aéroport, certains pour manifester leur appui au projet de pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine pour raccorder la Côte-Nord au reste du Québec.
Or M. Legault, qui ne s'engage toujours pas à réaliser ce pont, souhaitait plutôt parler d'autres `priorités', comme l'éducation.
Fait à noter, il n'a pas fait d'arrêt dans la circonscription de Matane-Matapédia, le bastion du péquiste Pascal Bérubé, qui semble toujours populaire selon les sondages.