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Ils gagnent à la loterie grâce à une carte volée, la victime veut sa part
«C’est une histoire incroyable, mais tout est vrai.»
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Des voleurs ont acheté un billet de loterie français gagnant d'une valeur de 500 000 euros, soit près de 744 000 $CAN, avec une carte volée. Mais ils ont disparu avant d'avoir pu encaisser leur gain. Ils font désormais partie des fugitifs les plus célèbres de France.
L'homme dont la carte a été volée, identifié dans les documents de police comme étant Jean-David E., propose de partager l'argent avec les heureux gagnants. Il veut également récupérer son portefeuille.
Les voleurs, quant à eux, risquent d'être arrêtés. Samedi, la Française des jeux, l'opérateur de la loterie nationale, a déclaré que personne n'avait soumis le billet pour encaisser son gain.
«C’est une histoire incroyable, mais tout est vrai», a assuré samedi à l’Associated Press l’avocat de Jean-David, Pierre Debuisson.
L'homme de loi a expliqué que son client a découvert plus tôt ce mois-ci que son sac à dos avait été volé dans sa voiture à Toulouse, dans le sud du pays, ainsi que ses cartes bancaires et d’autres documents. Jean-David a alors demandé à sa banque de bloquer la carte et a appris qu’elle avait déjà été utilisée dans un magasin du quartier.
Au magasin, un vendeur lui a dit que deux hommes, apparemment sans domicile fixe, avaient utilisé l’une de ses cartes pour acheter le ticket de loterie gagnant à gratter.
«Ils étaient tellement heureux qu’ils ont oublié leurs cigarettes et leurs affaires et sont partis comme des fous», a raconté Me Debuisson.
Jean-David a déposé une plainte à la police pour le vol, mais est prêt à la retirer si les voleurs se manifestent afin qu’ils puissent partager l’argent, selon l'avocat.
«Sans moi, ils n'auraient pas gagné, mais sans eux, je n'aurais pas acheté ce ticket. Pourquoi ne pas s'arranger à l'amiable et faire moitié-moitié ?» a proposé Jean-David sur la chaîne de radio RTL.
Les procureurs pourraient tenter de saisir les gains, considérant qu'il s'agit de gains obtenus illégalement, a déclaré l'avocat.
Il a lancé un appel national jeudi, demandant aux auteurs de contacter son bureau pour conclure un accord.
«Vous ne risquez rien (...) nous partagerons avec vous, a-t-il insisté. Et vous pourrez changer de vie.» Le ticket finira par expirer, a-t-il prévenu. «Le temps joue contre nous.»
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