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Dominique Anglade a profité d’une entrevue à la radio, mardi matin, pour lancer un appel aux libéraux: «Il faut qu’on se réveille, là ! (…) On a besoin de se rassembler pour bloquer François Legault.»
Dominique Anglade a profité d’une entrevue à la radio, mardi, pour lancer un appel aux Québécois: «Il faut qu’on se réveille, là! (...) On a besoin de se rassembler pour bloquer François Legault.»
La cheffe libérale était invitée par les animateurs du WKND 99,5 à se prononcer sur le plus récent sondage Léger, qui accorde à la Coalition avenir Québec (CAQ) 38 % des intentions de vote.
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Elle n’a pas hésité. «Vous savez ce que je vais faire aujourd’hui? Je vais faire quelque chose que je ne fais jamais, et que les politiciens ne font jamais: je vais commenter le sondage», a-t-elle déclaré d’emblée.
«Ce qui me marque, honnêtement, c’est que 62 % des Québécois ne veulent pas de François Legault comme premier ministre. Soixante-deux pour cent, c’est énorme.»
«Ce que j’aimerais voir, c’est qu’on soit capables de se rassembler et de bloquer François Legault. Qu’on soit capables de se dire tout le monde ensemble: Ça n’a pas de bon sens de voir ça».
«Il va se retrouver avec un nombre de sièges énorme et ce n’est pas ça que la majorité des Québécois veulent, a-t-elle martelé. Je veux vraiment qu’on commence à se donner un électrochoc au Québec.»
Plus tard, en mêlée de presse à Montréal, Mme Anglade a nié concéder la défaite.
«Non, je regarde les chiffres de manière très objective aujourd’hui, et je me dis: “Est-ce que c’est ça qu’on veut?” La réponse est non.»
Mme Anglade a toutefois reconnu à la radio que pour les partis d’opposition, «grosso modo, ça ne bouge pas». Faudrait-il réformer le mode de scrutin? «C’est une discussion qu’il faut avoir», a-t-elle affirmé en mêlée de presse.
Selon le sondage Léger publié mardi, le Parti libéral du Québec (PLQ), Québec solidaire (QS) et le Parti conservateur du Québec (PCQ) se retrouveraient à égalité avec 16 % des intentions de vote.
Le Parti québécois fermerait la marche avec 13 %. Le coup de sonde a été mené pour les médias de Québecor du 16 au 18 septembre, soit après le premier débat des chefs.
Par ailleurs, seulement 3 % des répondants ont déclaré Mme Anglade gagnante du débat. Lorsqu’on demande quel chef a mené la meilleure campagne la semaine dernière, Mme Anglade arrive également dernière, à 6 %.
Pour le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, il est trop tôt pour parler de vote stratégique.
«Je trouve que Mme Anglade va vite en affaires un petit peu-là. Il reste encore un débat jeudi, une semaine de campagne. Bien des choses sont encore possibles.»
«Les appels au vote stratégique, on regardera ça la veille des élections», a commenté M. Nadeau-Dubois, en point de presse à Montréal.
«Je trouve que Mme Anglade ferme les livres un peu vite sur la campagne électorale. Nous, on a encore des annonces à faire», a-t-il renchéri.
Pour sa part, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a déclaré que l’enjeu de la campagne ne devrait pas être de bloquer un parti. «Je ne suis pas dans ce registre-là du tout», répond-il.
«Nous, ce qu’on dit, c’est que si vous avez à cœur la langue française, les changements climatiques, l’indépendance du Québec, la dignité de nos aînés, une place en CPE pour tous, il y a une maison.»
«La porte est grande ouverte, c’est celle du Parti québécois», a-t-il ajouté.