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La société d'État remblayait sans autorisation du ministère de l'Environnement sur un chantier situé entre Mont-Tremblant et Saint-Sauveur.
Hydro-Québec doit payer 127 362 $ en amendes pour trois infractions environnementales commises dans le cadre du chantier du projet de ligne de transport électrique entre un poste de Mont-Tremblant et la municipalité de Saint-Sauveur.
Il est reproché à la société d’État d’avoir, à trois reprises entre le 15 décembre 2017 et le 31 août 2019, apporté des changements aux activités autorisées en aménageant des aires de travail et des chemins comportant des remblais dans les rives de cours d'eau et dans des tourbières. Hydro n’avait pas obtenu l’autorisation du ministère de l’Environnement d’agir ainsi, ce qui contrevient à la Loi sur la qualité de l’environnement.
L'amende en tant que telle s'élève à 60 000 $, mais le ministère charge aussi des «frais» et une «contribution» totalisant 67 362 $.
Pour expliquer ce qui s'est produit dans ce dossier, Hydro-Québec a indiqué à Noovo Info que «certaines aires de travail et chemin d’accès temporaires ont été aménagées en partie dans des milieux humides qui n’avaient pas été localisés précisément dans le cadre de l’étude d’avant-projet et des demandes d’autorisations» au ministère de l'Environnement.
«Dès que la situation nous a été signalée par le ministère, nous avons mis en œuvre les mêmes mesures de protection et d’atténuation que celles prescrites à tous travaux réalisés en milieux humides et hydriques, comme l’installation de toiles géotextiles», a noté Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d'Hydro-Québec, dans un courriel. «Par la suite, tous les milieux humides et hydriques impactés ont été revégétalisés et réensemencés», comme le montre la documentation de la société d'État.
Hydro-Québec n'a donc pas ignoré 22 avis de non-conformité dans ce dossier tandis que le ministère de l'Environnement réalisait ses 76 interventions de contrôle de ce chantier, et dit avoir mis en place des mesures d'amélioration pour éviter qu'une telle situation ne se répète dans de nouveaux projets, comme de la formation pour mieux identifier les milieux humides destinés au personnel de chantier et l'ajout d'experts sur le terrain lorsque «la situation le requiert».