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Cet hiver sera marqué par le passage de La Niña, qui apporte habituellement de la fraîcheur.
Les météorologistes d’Environnement et Changement climatique Canada prévoient des températures au-dessus de la normale cet hiver dans une grande partie du Canada, particulièrement dans le nord-est du pays.
Au Québec, comme dans tout l'est du pays, les températures seront chaudes ou proches de la normale saisonnière.
Quelques dépressions météorologiques hivernales devraient se produire au Québec dans les prochaines semaines, ce qui permet d’espérer un Noël blanc dans certaines régions.
«Les régions au nord de la Vallée du fleuve du Saint-Laurent ont de bonnes probabilités d’avoir de la neige pour les fêtes», a indiqué la météorologiste Gina Ressler, lors d’une conférence de presse mercredi, en ajoutant qu’il est trop tôt pour se prononcer sur les régions au sud du Saint-Laurent.
Dans le sud du Québec, «on s’attend à moins de précipitations que la normale pour le mois de décembre» et «on prévoit du temps plus chaud», donc il est «possible qu’il y ait des précipitations de pluies verglaçantes», a ajouté son collègue Marko Markovic.
Les températures pourraient être supérieures à la moyenne dans le reste du pays, en particulier en décembre, mais cela devrait changer d'ici la fin de l'hiver météorologique, à la fin de février, dans les Prairies et en Colombie-Britannique.
La glace de mer devrait se former très tard dans la baie d'Hudson, et les météorologues d'Environnement Canada croient, en conséquence, qu'il y a une «quasi-certitude» de températures supérieures à la normale dans cette région.
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Les précipitations devraient être au-dessus de la normale saisonnière sur la majeure partie de l’ouest et du nord-ouest du Canada, sur l’ouest des Grands Lacs et sur l’Extrême-Arctique, selon Environnement Canada.
Les modèles indiquent qu'il pourrait y avoir moins de neige que d'habitude en décembre dans les Maritimes.
Cet hiver sera marqué par le passage de La Niña, qui apporte habituellement de la fraîcheur.
La Niña se produit «lorsque des vents plus forts que la normale poussent les eaux chaudes de surface vers l'ouest dans le Pacifique», a rappelé l’agence fédérale.
Ce phénomène devrait causer des températures plus fraîches que la moyenne dans le Pacifique, mais aussi «une trajectoire de tempête plus active au-dessus des Grands Lacs et des provinces de l'Atlantique», ce qui pourrait entraîner «une augmentation des chutes de neige» pour ces régions.
Mais les effets refroidissants de La Niña devraient être moins prononcés cet hiver, selon Environnement Canada.
L’agence fédérale a tenu à préciser que ses probabilités «représentent un équilibre entre l’influence du réchauffement due au changement climatique d’origine humaine et les influences possibles du refroidissement causé par La Niña et l'oscillation décennale du Pacifique».
Au cours des dernières décennies, le Canada «s’est considérablement réchauffé pendant l’hiver, en particulier dans le Nord», a rappelé l’agence dans un communiqué mercredi, précisant que «le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète».
L'Organisation météorologique mondiale de l'Organisation des Nations unies a confirmé dans un rapport provisoire que 2024 est l'année la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures mondiales en hausse de 1,54 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.
Environnement et Changement climatique Canada est en train de développer un système d'attribution rapide des événements météorologiques extrêmes.
Celui-ci étudiera la manière dont les phénomènes météorologiques, comme les vagues de chaleur, les inondations et les feux de forêt, sont liés aux changements climatiques d’origine humaine.
Le modèle prendra les simulations climatiques actuelles et les comparera à des simulations avec des niveaux de gaz à effet de serre conformes à l'ère préindustrielle.
«Il examine dans quelle mesure la probabilité de cet événement particulier est augmentée ou réduite par les influences humaines», a déclaré Bill Merryfield, chercheur scientifique à Environnement Canada.
«La capacité d'analyse de ce lien pour les événements de froid extrême devrait être mise en ligne en 2025.»