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En 2020, lors de la première année de la pandémie de COVID-19, la cybercriminalité déclarée à la police s'est accrue de 31 % par rapport à 2019.
L'exploitation sexuelle des enfants et la violence sexuelle à l'égard des enfants en ligne ont augmenté au Canada de 2014 à 2020, selon une compilation de données publiée jeudi par Statistique Canada.
Par exemple, en 2020, le taux global d'affaires d'exploitation sexuelle des enfants et de violence sexuelle à l'égard des enfants en ligne était de 131 pour 100 000 enfants et jeunes, comparativement à 50 pour 100 000 six ans plus tôt.
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Statistique Canada précise toutefois que bien que le nombre de crimes de cette nature pourrait être en hausse, une partie de l'augmentation pourrait aussi être attribuable au fait que les policiers sont mieux formés à détecter les crimes de cette nature et au fait que les victimes sont davantage disposées à les signaler.
De 2014 à 2020, le leurre d'un enfant a représenté 77 % des infractions sexuelles contre des enfants en ligne pour lesquelles une victime a été identifiée, suivi de la distribution non consensuelle d'images intimes, à 11 %, et de l'incitation à des contacts sexuels, à 8 %. Parmi les affaires de pornographie juvénile, 68 % concernaient la production ou la distribution de pornographie juvénile.
L'agence fédérale a observé qu'en 2020, lors de la première année de la pandémie de COVID-19, la cybercriminalité déclarée à la police s'est accrue de 31 % par rapport à 2019. Entre-temps, il y a eu une baisse globale des taux de crimes déclarés par la police, y compris les agressions sexuelles, après plusieurs années d'augmentation.
Statistique Canada signale que de tels phénomènes étaient attendus, car le confinement instauré en réaction à la pandémie de COVID-19 a eu pour effet de réduire les possibilités que des crimes soient commis en personne. En revanche, l'augmentation du temps passé en ligne pendant la pandémie a pu avoir accru les possibilités de commettre des crimes en ligne.
Par ailleurs, les données indiquent que 73 % des victimes d'exploitation sexuelle des enfants et da violence sexuelle en ligne étaient des filles âgées de 12 à 17 ans, et que 13 % étaient des filles de moins de 12 ans. D'autre part, 91 % des auteurs présumés d'exploitation sexuelle des enfants et de violence sexuelle des enfants en ligne étaient des hommes et des garçons: 35 % d'entre eux avaient entre 25 et 44 ans, 20 % avaient entre 18 et 24 ans, et 18 % avaient 45 ans et plus.
Enfin, Statistique Canada a observé qu'un faible nombre d'affaires de pornographie juvénile étaient résolues par la police.