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Le Parti québécois (PQ) désire mettre en place un rabais de 3,5% sur les taux d'intérêt pour les premiers acheteurs. Il s'agit de l'une des mesures phares de son plan de lutte contre la crise en habitation au Québec.
Le Parti québécois (PQ) désire mettre en place un rabais de 3,5 % sur les taux d'intérêt pour les premiers acheteurs. Il s'agit de l'une des mesures phares de son plan de lutte contre la crise en habitation au Québec.
C'est le chef de la formation indépendantiste, Paul St-Pierre Plamondon, qui a fait part des intentions du parti, qui entame une tournée nationale sur la question de l'habitation.
«La mesure principale est inspirée de ce que Robert Bourassa avait fait avec le programme mon taux mon toit et du first time home buyer mortgage rate discount qui est présentement en vigueur aux États-Unis. Essentiellement, on vient offrir un rabais de 3,5 % pour les premiers acheteurs», a expliqué M. St-Pierre Plamondon.
Le rabais va évoluer en fonction du taux directeur.
Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo:
«Concrètement, si on a une maison à 524 000$ avec une mise de fond de 10 % et que le taux n'est pas de 7 %, mais de 3,5 %, le paiement mensuel pour être propriétaire au lieu d'être 3308 $, il est de 2358 $», a précisé le chef du PQ.
On propose aussi de doubler le crédit d'impôt pour les premiers acheteurs, qui passerait de 1500 $ à 3000 $, et le remboursement maximal de TVQ sur le coût de construction d'une maison neuve, qui serait porté à 20 000 $.
Tout comme le gouvernement fédéral l'a fait récemment, le Parti québécois suggère de fournir un catalogue de plans préapprouvés pour faciliter et accélérer l'érection de maisons et d'immeubles d'habitation. Il propose également de convertir ou vendre les bâtiments gouvernementaux laissés vacants pour en faire de lieux de résidence.
Enfin, un des axes du plan péquiste est de réduire la demande, ce qui passe entièrement par une réduction des seuils d'immigration permanente et du nombre d'immigrants temporaires, question épineuse pour laquelle M. St-Pierre Plamondon n'avait pas de données précises à offrir, s'en remettant à des analyses à venir.
Le chef péquiste dit vouloir inspirer le gouvernement Legault à l'approche du budget, lui reprochant une apathie généralisée en matière de logement et d'accès à la propriété.
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Le PQ n’est bien sûr pas le seul parti politique provincial à chercher des moyens de faciliter l’accès à la propriété aux acheteurs, et tenter de régler la crise du logement en général.
Dans la «pire crise du logement de l’histoire», le Parti libéral du Québec (PLQ) a présenté, plus tôt en février, trois mesures en habitation pour augmenter les mises en chantier domiciliaires: l'exemption de la TVQ sur les matériaux pour les nouvelles constructions, une enveloppe de 200 millions de dollars à la disposition des municipalités qui atteindront les objectifs et les cibles de réduction des délais d'analyse des dossiers domiciliaires et pour l'émission des permis de construction, ainsi que la priorisation des branchements des projets domiciliaires fin de permettre de réduire les coûts et d'accélérer la livraison des projets.
Chez Québec solidaire (QS), on veut mettre fin à la surenchère sur le prix des résidences qui profite à de nombreux propriétaires et agents immobiliers. Le parti de gauche veut que les offres d'achat sur une même propriété soient divulguées.
Selon QS, les acheteurs d'une première maison doivent s'en remettre à un «système complètement absurde», à «une loterie», comme l'a déploré le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois.
Et dans ce dossier, tous les partis ont cherché à faire faire des amendements au projet de loi 31 de la Coalition avenir Québec (CAQ). On attend bientôt l'adoption de cette loi du gouvernement Legault, qui doit notamment limiter l’utilisation de la cession de bail. Avant l’adoption, il reste l’étape de la prise en considération du rapport de la commission d'étude par l’Assemblée nationale.
Le projet de loi 31 a provoqué plusieurs levées de boucliers, particulièrement parce qu’il s’attaque à la cession de bail. Le projet de loi prévoit qu’un propriétaire pourra refuser une cession pour un motif autre que sérieux.
Dans une déclaration écrite transmise à La Presse Canadienne, le cabinet de la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, affirme qu'«on est ouverts à évaluer ce qu’on peut faire pour améliorer l’accès à la propriété, notamment pour les premiers acheteurs».
«La clé, ça demeure d’augmenter l’offre! On met d’ailleurs déjà en place plusieurs choses que le PQ propose, notamment des mesures pour retirer de la bureaucratie et l’utilisation du préfabriqué pour raccourcir les délais de construction», ajoute le cabinet de la ministre.
Avec de l'information de Jennifer Gravel et la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info, ainsi que de l'information de La Presse canadienne.