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La grève touche 22 succursales de la SQDC. Elle avait été déclenchée de manière illimitée le 28 mai, après une grève sporadique de quelques jours.
La Société québécoise du cannabis et le Syndicat canadien de la fonction publique vont se retrouver devant le conciliateur, vendredi, alors que la grève qui touche certaines succursales dure depuis maintenant plus de quatre mois.
La grève des membres d'une section locale du SCFP, affilié à la FTQ, touche 22 succursales de la SQDC. Elle avait été déclenchée de manière illimitée le 28 mai, après une grève sporadique de quelques jours.
La rémunération est au cœur du litige. Le salaire d'entrée à la SQDC est actuellement de 17,12 $ l'heure, a précisé en entrevue lundi David Clément, président de la section locale concernée du SCFP.
Il compare la rémunération de ses membres à celle de leurs pairs de la Société des alcools, une autre société d'État. Les caissiers-vendeurs dans les magasins de la SAQ gagnent un salaire de 21,50 $ l'heure au premier échelon.
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«Nous ce qu'on veut, c'est réellement négocier. Puis nos membres ont été clairs: c'est des salaires qui doivent être au-dessus de 20 $ de l'heure» à la SQDC aussi, a affirmé M. Clément.
Les questions normatives ont été réglées.
Le SCFP se retrouve devant une difficulté supplémentaire dans sa négociation avec la SQDC: les syndiqués de la Fédération des employés des services publics, affiliée à la CSN, présents dans d'autres succursales, ont accepté une entente que ses membres ont jugé insuffisante.
«Absolument pas (suffisante). Le 17 juillet, on a consulté l'ensemble des membres de notre syndicat et, à l'unanimité, les membres nous ont dit 'non, on n'accepte pas ça, on continue la lutte pour obtenir un salaire comparable aux autres sociétés (d'État)», a rapporté M. Clément.
La rencontre de conciliation de vendredi sera donc importante, après plus de quatre mois de grève.
«On y va dans un esprit d'ouverture. On veut s'asseoir à la table, avoir des discussions franches, objectives avec notre employeur. Et on est persuadé que si on a des discussions ouvertes avec l'employeur là-dessus, on est capable d'en venir à une entente. Mais cette entente-là va devoir inclure un salaire décent pour nos membres», a affirmé M. Clément.
De son côté, la direction de la SQDC a confirmé que «le processus de conciliation est toujours en cours» et qu'elle est «disponible pour poursuivre les négociations avec les représentants du SCFP».
Elle affirme aussi qu'«il est important pour la SQDC de continuer d'exercer sa mission». En conséquence, même les succursales touchées par la grève demeurent ouvertes, puisque ce sont des cadres qui exécutent les différentes tâches.
Les heures d'ouverture sont toutefois réduites. «Certaines de ces succursales sont fermées plusieurs jours consécutifs pour permettre aux gestionnaires qui les opèrent de prendre un peu de répit», a-t-elle précisé.
Environ la moitié des succursales de la SQDC ont des employés qui sont syndiqués.