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François Legault demande aux Montréalais de se mêler de leurs affaires concernant la pollution à l'arsenic provoqué par la Fonderie Horne en Abitibi et aussi à propos du troisième lien autoroutier dans la région de Québec, deux sujets environnementaux.
François Legault demande aux Montréalais de se mêler de leurs affaires concernant la pollution à l'arsenic provoqué par la Fonderie Horne en Abitibi et aussi à propos du troisième lien autoroutier dans la région de Québec, deux sujets environnementaux importants dans la campagne électorale.
C'est ce qu'il a indiqué lors de son passage à l'émission «Cinq chefs, une élection» sur les ondes de Radio-Canada dimanche soir, alors qu'il était le premier chef de parti à répondre aux questions des trois journalistes de la Société d'État.
«Il faut que les gens de Montréal arrêtent de regarder de haut les gens de Québec et Lévis», a indiqué le premier ministre sortant François Legault en réponse à l'animatrice Céline Galipeau qui lui posait des questions sur la pertinence d'un troisième lien entre Québec et Lévis à l'heure où la province doit réduire son parc automobile et atteindre ses cibles climatiques.
François Legault a répété que le tunnel entre Québec et Lévis est nécessaire pour réduire la congestion automobile tout en faisant valoir que ce lien servirait également aux transports en commun et aux véhicules électriques.
Lorsque l'animatrice de Radio-Canada lui a demandé s'il pouvait dévoiler des études sérieuses qui appuient ce projet qui coûterait entre 6 à 10 milliards de dollars, le premier ministre sortant a fait savoir qu'il en avait, mais que le télétravail provoqué par la pandémie rendait ses études désuètes.
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«Il faut mettre à jour ses études», a expliqué le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Celui-ci a également formulé des reproches à l'égard «des gens de Montréal» à un autre moment dans le bloc consacré à l'environnement.
Questionné à savoir pourquoi le gouvernement compte imposer un seuil d'émission d'arsenic de 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3) d'ici les cinq prochaines années, plutôt que 3 ng/m3 à la Fonderie Horne, le premier ministre s'est défendu en disant notamment que les citoyens de Rouyn-Noranda seront invités à donner leur avis sur la question lors d'audiences publiques prévues sous peu.
«La parole est aux gens de Rouyn-Noranda», a indiqué François Legault.
«C'est eux qui vont décider, pas les gens de Montréal, les gens de Rouyn-Noranda».
Les chefs des cinq principaux partis sont invités dimanche soir à cette rencontre diffusée en direct à 20h, où les politiciens sont mis à l'épreuve alors qu'ils doivent répondre aux questions des journalistes et du public.
Selon François Legault, «la clé pour arrêter le déclin du français, c'est l'immigration».
Le chef de la CAQ vise à accueillir chaque année 50 000 nouveaux arrivants et de ce nombre, 50% doivent déjà parler français.
Pour Dominique Anglade, qui a été la deuxième cheffe à répondre aux questions des journalistes de Radio-Canada, la cible de nouveaux arrivants serait plutôt de 70 000 pour la première année.
La cheffe du Parti libéral a précisé qu'elle souhaite créer «une charte des régions» pour bien distribuer ces nouveaux arrivants sur le territoire, en laissant entendre que la cible de 70 000 immigrants pourrait être réévaluée après la première année.
«Pour que chacune des régions puisse se prononcer et dire, voici combien de personnes nous sommes capables d'accueillir et ensemble on va déterminer, après la première année, combien de personnes on peut accueillir».
Dominique Anglade a également été questionnée sur la loi 96, qui, selon elle, «divise les Québécois».
Elle a indiqué qu'elle ne conçoit «pas qu'on puisse dire à nos jeunes adultes qu'ils doivent choisir un CÉGEP en français plutôt qu'en anglais, ils ont le droit de prendre cette décision eux-mêmes».
Elle a également indiqué que «ce n'est pas réaliste de demander à certains nouveaux arrivants d'apprendre le français en moins de six mois» comme le prévoit cette loi.
La loi 96 étend notamment le processus de francisation aux entreprises comptant entre 25 et 49 employés, qui devront donc elles aussi acquérir un «certificat de francisation», tout comme les plus grandes entreprises, de 50 employés et plus, pour démontrer qu'elles fonctionnent bel et bien en français.
Dominique Anglade a affirmé qu'en ces temps de pénurie de main-d'?uvre, cette loi représentait un frein à l'embauche pour plusieurs entrepreneurs.
«On n'est pas suffisamment compétitif à l'échelle globale et on a besoin de monde».
Elle a également réitéré son opposition à certains aspects de la loi 21, notamment ceux qui interdisent le port de signes religieux dans les écoles.
Les différents engagements du Parti libéral du Québec (PLQ) coûteraient 41 milliards $ supplémentaires sur cinq ans, selon son cadre financier.
Questionnée à savoir si ses promesses ne risquent pas de plonger la province dans une série de déficits économiques, Dominique Anglade a notamment répondu que son cadre «est raisonnable», qu'elle allait «taxer les très riches» et elle a promis «d'aller chercher de l'argent dans les paradis fiscaux pour baisser les impôts».