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M. Legault s'était déjà justifié devant des militants de Beauceville lundi soir, en disant qu'il était lui aussi pour la liberté, pour autant qu'elle soit «responsable».
Chauffé par les conservateurs en Beauce, le chef caquiste François Legault s'est employé mardi à défendre les mesures sanitaires mises en place durant la pandémie de COVID-19.
M. Legault s'était déjà justifié devant des militants de Beauceville lundi soir, en disant qu'il était lui aussi pour la liberté, pour autant qu'elle soit «responsable».
Mardi matin, s'entretenant à bâtons rompus avec des résidants du Manoir du Quartier, à Saint-Georges, il a dit comprendre que les mesures aient été difficiles pour certains.
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Mais, elles ont permis de sauver des vies, a-t-il martelé plus tard en point de presse devant la résidence, où il promettait de bonifier le soutien aux aînés.
«Ce n'était pas pour le plaisir de contrôler la population. Moi, je suis plutôt un gars qui est pour la liberté, mais c'était essentiel pour sauver des vies. C'est ce que je vais répéter», a déclaré M. Legault.
Sans le nommer, il a qualifié le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, dont la position contre les mesures sanitaires est bien connue, d'«irresponsable».
«Il y a certains leaders qui ont alimenté une certaine grogne, hein, qui ont dit: ''On veut faire entrer la grogne à l'Assemblée nationale''», a-t-il déploré.
«Quand on est un leader, un chef de parti, je pense qu'on a une certaine responsabilité. On ne peut pas profiter d'une crise comme celle-là pour essayer de gagner des votes avec des positions qui sont irresponsables.»
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Lundi, un sondage de la firme Mainstreet suggérait que les conservateurs de M. Duhaime étaient deuxièmes dans les intentions de vote au Québec, derrière la Coalition avenir Québec (CAQ).
Jusqu'à présent, sur le terrain, le chef caquiste n'a reçu aucune critique sur sa gestion de la pandémie. Au contraire, les gens qu'il rencontre le félicitent pour son bon travail.
Aux yeux d'Éric Duhaime, c'est François Legault qui est «irresponsable», lui qui veut financer des baisses d'impôt en diminuant les versements au Fonds des générations, dédié au remboursement de la dette.
«Qu'il annonce des baisses d'impôt, je suis bien content», a d'abord affirmé M. Duhaime, mardi. Mais «prendre de l'argent dans les poches de la prochaine génération, c'est le boutte du boutte», s'est-il exclamé.
À ce sujet, M. Legault a dû défendre son parti d'avoir confirmé à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), le 19 août dernier, qu'il ne toucherait pas au Fonds des générations... pour ensuite faire le contraire.
Sur la page web «Élections 2022 - les priorités de la FAE», la CAQ indique qu'elle n'utilisera pas les versements destinés au Fonds des générations pour financer les programmes actuels et futurs, a rapporté Radio-Canada.
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En moins de 10 jours, votre parti a changé de position? lui a demandé un journaliste. «Évidemment, avant que la campagne électorale ne commence, on n'était pas pour annoncer ce qu'on ferait», a répondu M. Legault.
Selon lui, la CAQ n'a pas induit la FAE en erreur, car «c'était la position à ce moment-là», a-t-il expliqué.
La caravane caquiste s'est également arrêtée, mardi, à Lac-Mégantic, puis à Sherbrooke, où M. Legault a promis la construction d'une nouvelle école secondaire de 1450 places d'ici 2026.
Le premier ministre sortant a reconnu qu'en quatre ans, la CAQ n'avait pas beaucoup avancé dans le dossier de la rénovation des écoles vétustes.
«On a doublé le budget et ce n'est pas assez. Et oui, il y a encore la moitié des écoles qui ne sont pas aux normes. (...) Vraiment, on a eu un héritage pourri des gouvernements précédents», a-t-il clamé.
Certes, un groupe d'élèves de secondaire 4 lui a carrément demandé de se dépêcher d'installer l'air climatisé à l'école. «Il fait chaud», se sont exclamées les filles, alors que le mercure à Sherbrooke frôlait les 40 degrés.
M. Legault leur a fait savoir qu'il était conscient du problème, mais que le temps qu'il le règle, elles auront quitté le secondaire. «Ça va être pour vos petits frères et petites soeurs.»