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Le premier ministre a affirmé maintenir la question de la surtaxe sur la table, mais ne fera rien qui puisse compromettre les négociations.
Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, laisse la porte ouverte à une possible réintroduction d'une surtaxe sur l'électricité exportée vers les États-Unis, mais ne souhaite pas, pour l'instant, «contrarier» les responsables américains.
Mardi, M. Ford a évoqué sa rencontre de la semaine dernière avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, la qualifiant de productive et laissant entendre que M. Lutnick n'accordait pas beaucoup de crédit aux propos du président Donald Trump visant à faire du Canada le 51e État américain.
«Comme le secrétaire Lutnick nous l'a dit, il n'envahit pas le Canada et n'a pas l'intention de faire toutes ces bêtises, a déclaré M. Ford. Il veut stimuler le Canada. C'est dans leur intérêt, après — pour parler franchement — qu'ils aient rempli leur assiette.»
Le premier ministre, accompagné des ministres fédéraux Dominic LeBlanc et François-Philippe Champagne, a rencontré M. Lutnick jeudi après que M. Ford a accepté de suspendre la surtaxe de 25 % sur l'électricité qu'il avait imposée la veille sur les exportations vers trois États.
Cette concession faisait suite à la menace de M. Trump de doubler les droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium à 50 % en réponse à cette surtaxe. M. Ford a affirmé maintenir la question de la surtaxe sur la table, mais ne fera rien qui puisse compromettre les négociations.
«C'est toujours sur la table, a-t-il dit. Mais la dernière chose que je souhaite, c'est de contrarier tout le monde et que tout le monde se fasse à nouveau la guerre.»
M. Ford a affirmé que l'objectif du Canada est d'être le premier à bénéficier d'exemptions le 2 avril, date à laquelle M. Trump a annoncé qu'il imposerait de nouveaux droits de douane.
Le président a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques à compter de cette date, et M. Ford a rapporté que des responsables américains avaient indiqué qu'ils étudiaient des droits de douane sectoriels, notamment sur le bois d'œuvre, l'acier, l'aluminium et les technologies.
Le premier ministre a indiqué que les responsables des deux côtés de la frontière ont eu une conversation de suivi lundi soir et prévoient poursuivre les discussions la semaine prochaine.
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