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La Fonderie Horne devra se conformer à la norme québécoise de 3 nanogrammes par mètre cube d'air (ng/m3) pour les émissions d'arsenic d'ici quatre ans, si le Parti québécois (PQ) prend le pouvoir en octobre.
La Fonderie Horne devra se conformer à la norme québécoise de 3 nanogrammes par mètre cube d'air (ng/m3) pour les émissions d'arsenic d'ici quatre ans, si le Parti québécois (PQ) prend le pouvoir en octobre.
Le chef péquiste souhaite d'abord que l'entreprise de la multinationale Glencore, à Rouyn-Noranda, se conforme le plus «rapidement» au seuil d'émission d'arsenic de 15 ng/m3 ou moins.
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Québec exige que cette cible soit atteinte d'ici 2027. En tournée en Abitibi-Témiscamingue, Paul St-Pierre Plamondon a dit viser plutôt un horizon d'un an ou deux, selon les infrastructures à ajouter.
«Parce que si on est à 60 ou 200 (ng/m3), c'est vraiment une attaque contre la santé. (...) Mais il y a des variables qu'on ne contrôle pas. Si on voit que la pollution affecte directement à court terme la population de manière dangereuse, on est prêt à voir avec l'usine comme on peut adapter le mode de production», a-t-il déclaré dimanche matin en marge d'une annonce en santé, dans la capitale abitibienne.
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La Fonderie Horne devra ensuite arriver à la norme québécoise, d'ici quatre ans sous un gouvernement péquiste, s'est engagé M. St-Pierre Plamondon. l'heure actuelle, la compagnie dépasse de 33 fois la norme québécoise.
« mon avis, ça ne prend pas un effort surhumain pour modifier le processus et se rendre à 3 nanogrammes», a déclaré le leader souverainiste.
Toutefois, «il va falloir être inventif, il va falloir que nos universités, nos centres de recherche innovent pour se rendre là», a-t-il précisé.
La position du PQ rejoint celle de Québec solidaire qui milite également pour l'atteinte de la cible de 15 ng/m3 dans la prochaine année et celle de 3 ng/m3 sur un échéancier de quatre ans.
Le chef péquiste a débuté sa 14 journée de campagne électorale en se rendant pour la première fois, dimanche matin, aux abords de la Fonderie Horne qui défraye la manchette depuis plusieurs mois. Il était accompagné de son candidat dans Rouyn-Noranda_Témiscamingue, Jean-François Vachon.
«Apparamment, c'est une matinée très, très tranquille au niveau des émissions. Il y a des journées où on a le goût dans la bouche, nous disait Jean-François, notamment», a commenté M. St-Pierre Plamondon, à la suite de sa visite, disant avoir remarqué une odeur lui rappelant celle des papetières à l'époque où il habitait Trois-Rivières.
Le chef péquiste a pointé du doigt le manque d'information et d'indépendance de la direction nationale de Santé publique dans le dossier des émissions d'arsenic de la fonderie et de ses risques sur la population et l'environnement.
«Quelles sont les chances qu'Horacio Arruda, qui était directeur de la santé publique, de son propre chef sans en parler à personne décide de retirer l'information sur l'arsenic dans ce qu'il divulguait alors que son emploi dans la vie, c'était de diriger et de protéger la santé publique?», a-t-il questionné.
Le chef péquiste faisait référence aux révélations de Radio-Canada selon lesquelles le Dr Arruda est intervenu pour faire retirer d'un rapport une annexe faisant état d'une incidence de cancer du poumon beaucoup plus élevée à Rouyn-Noranda qu'ailleurs au Québec et invoquant l'arsenic comme facteur aggravant.
M. St-Pierre Plamondon plaide pour rendre totalement indépendante du conseil des ministres et du premier ministre la Direction générale de la santé publique. Il veut également un ministère de l'Environnement qui ne se fie pas uniquement aux dires des entreprises, et qui fait des «mesures complètes».