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Le syndicat demande au Tribunal administratif du travail d'ordonner à Amazon d'annuler sa décision de fermer ses entrepôts.
La CSN et sa Fédération du commerce demandent au Tribunal administratif du travail d'ordonner à Amazon d'annuler sa décision de fermer ses entrepôts au Québec, de rappeler au travail ses salariés et de les indemniser.
La centrale syndicale et sa fédération demandent aussi au tribunal d'ordonner à Amazon Canada de cesser d'entraver les activités syndicales, de «cesser toute menace ou intimidation» et de cesser toute mesure de représailles à l'endroit de ces travailleurs.
C'est le 22 janvier dernier qu'Amazon a annoncé la fermeture de ses sept entrepôts au Québec, disant vouloir modifier son modèle d'affaires pour revenir à un mode d'opération plus efficace et économique.
Ces fermetures ont entraîné la perte de 1900 emplois directs au Québec, en plus de 2600 emplois indirects chez les livreurs sous-traitants.
Dans sa requête, la CSN et sa fédération soutiennent que ces fermetures visent essentiellement à «empêcher la syndicalisation d’autres entrepôts au Québec, mais surtout d’éradiquer toute présence syndicale au Québec». Elle y voit même «un coup de semonce destiné à l’Amérique du Nord».
Les travailleurs d'un seul entrepôt d'Amazon au Québec, celui de Laval, avaient réussi à obtenir une accréditation syndicale, en mai 2024. Mais la campagne de syndicalisation de la CSN, lancée en mai 2022, se poursuivait dans d'autres entrepôts.
La CSN et sa fédération allèguent donc une entrave aux activités syndicales à ce chapitre.
Elles allèguent également une négociation de mauvaise foi de la part d'Amazon dans le cas des syndiqués de l'entrepôt de Laval, qui n'étaient toujours pas parvenus à conclure une première convention collective. Le syndicat s'apprêtait à demander un arbitrage de première convention — un processus par lequel un arbitre est appelé à déterminer le contenu d'une première convention collective, lorsque les parties n'y arrivent pas, après un certain temps.
La CSN et sa fédération réclament plusieurs montants d'argent, parmi lesquels le versement d'indemnités de base pour perte d'emploi, pour chaque salarié licencié, équivalant à 1 an de salaire plus 1 mois de salaire par année de service chez Amazon.
Elles réclament également le versement de dommages moraux d'un montant qui restera à être déterminé pour chacun des salariés licenciés.
À voir également: Les appels au boycottage d’Amazon se multiplient au Québec
Elles réclament aussi une somme de 150 000 $ pour l'entrave alléguée aux activités syndicales et pour le manquement à l'obligation de négocier de bonne foi.
Et elles réclament enfin 300 000 $ à titre de dommages exemplaires pour «atteinte illicite et intentionnelle à leur liberté d’association».