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Malgré une défaite en quart.
Historique. Il n'y a pas d'autre terme pour décrire que ce que le sabreur de Laval Fares Arfa a réussi samedi, au Grand Palais de Paris.
Pour la première fois de l'histoire des Jeux olympiques, un sabreur canadien a terminé plus haut que la 19e place inscrite par Jean-Paul Banos aux Jeux de Los Angeles, en 1984. Et mis à part son laissez-passer au premier tour, Arfa, 27e tête de série, n'a pas reçu de cadeau.
À ses premiers JO, Arfa a d'abord dû lancer son tournoi contre nul autre que le triple champion olympique en titre, le Hongrois classé sixième Aron Szilagyi.
Arfa, 35e sabre au monde, ne s'est pas laissé impressionner et a signé une victoire de 15-8 contre celui qui occupe toujours le quatrième rang mondial pour accéder aux huitièmes de finale.
«Je restais sur place, je l’observais et j'attendais de voir ce qu’il allait faire, a dit Arfa de son adversaire. Je me disais: 'Fais tes affaires, je vais faire les miennes'. Ça devient une 'game' mentale comme ça.
«C’est la victoire le plus important de ma carrière. Contre le triple champion en titre, aux Jeux olympiques, 100 % oui!»
Une autre victoire de 15-8 inscrite dans un environnement très hostile contre le Français Bolade Apithy l'a propulsé en quarts de finale, où il s'est finalement incliné 15-13 dans un match excessivement serré devant le Sud-Coréen classé troisième Sang-uk Oh. Ce dernier se battra pour la médaille d'or face au Tunisien Fares Ferjani, tombeur du favori de la compétition, l'Égyptien Ziad Elsissy, en demi-finales.
Le classement final sera connu en fin de soirée, mais cette performance d'Arfa, assuré d'un top-8, constitue en quelque sorte une surprise.
«Je suis allé un match, une touche à la fois. Peut-être que certains ont été surpris, après tout, je n'étais pas le favori. Mais je n'ai jamais commencé un duel en pensant que j'allais perdre», a argué l'escrimeur d'origine algérienne de 29 ans.
À deux petits points d'une médaille, il n'a pas senti la pression augmenter au fur et à mesure que les rondes — et les victoires — se sont enchaînées.
«Je n'y pensais pas justement. Je me concentrais sur le match. Maintenant, après, je suis passé si près, je suis un peu déçu de ça. On était nez à nez le Coréen et moi. Je suis heureux de ma journée. Il n'y a aucun point qui a été facile contre moi et j'ai dominé avec ma présence sur la piste.»
L'autre Canadien en lice, le Québécois François Cauchon, a été éliminé par l'Argentin Pascual Maria di Tella, 15-13.