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Propriétaire de cinq immeubles dans la capitale, Éric Duhaime a été en défaut de paiement de ses taxes municipales et scolaires.
À plusieurs reprises, au cours des dernières années, le chef conservateur Éric Duhaime a omis de payer son dû au fisc.
Propriétaire de cinq immeubles dans la capitale, M. Duhaime a été en défaut de paiement de ses taxes municipales et scolaires, à la Ville de Québec et au Centre de services scolaire de la capitale, une information confirmée lundi par son entourage.
La Ville de Québec lui a réclamé 12 363 $ en taxes foncières impayées pour un immeuble situé sur la rue Moncton, dans le quartier Montcalm, puis 1849 $ pour un autre immeuble situé sur la rue Joffre, soit sa résidence personnelle dans le quartier Saint-Sacrement, une information d'abord publiée par le Journal de Québec vendredi dernier.
Quand la nouvelle a été ébruitée, M. Duhaime s'est défendu en affirmant qu'il avait une entente avec son locataire de la rue Moncton, qui devait acquitter les taxes municipales à sa place, une pratique inusitée puisque le compte de taxes est expédié au propriétaire. Il s'exposait à voir l'immeuble saisi et il a finalement acquitté sa dette.
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De plus, on a appris lundi que le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) devait 2411 $ en taxes scolaires impayées, de 2018 à 2021, pour l'immeuble de la rue Moncton. Le Centre de services scolaire a dû faire appel aux tribunaux et envoyer un huissier chez M. Duhaime pour obtenir son dû.
Lundi matin, en point de presse, M. Duhaime a paru agacé par les questions sur le sujet de son rapport au fisc. «Ça fait quatre jours que je me fais questionner là-dessus. Je vais vous dire que le dossier est clos. J'ai répondu à toutes les questions», a-t-il dit, en guise de réponse à un reporter qui l'invitait à rendre publics tous ses documents, incluant l'entente conclue avec son locataire.
«Ce sont des informations de nature confidentielle qui vont rester confidentielles», a-t-il dit.
La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a réagi en laissant entendre que le comportement fiscal du chef conservateur pouvait être de nature à le disqualifier pour devenir premier ministre du Québec. C'est «assez disqualifiant», a-t-elle commenté, quand on lui a posé la question. Elle a dit s'attendre à ce que tous les chefs de parti «respectent la loi et qu'ils payent leurs taxes».
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s'est interrogé à savoir s'il s'agissait d'un geste politique de la part du chef conservateur. «Il faudrait lui demander», a-t-il dit.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a estimé quant à lui que lorsque les citoyens ont à évaluer les politiciens, il convient d'«écouter les idées, mais on peut regarder également quel genre de citoyen chaque politicien a été avant et pendant la politique».