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Le ministre de l'Éducation a réagi aux témoignages troublants d'anciens membres du mouvement religieux.
La Mission de l’Esprit-Saint est suivie «à la trace» par le gouvernement Legault, assure Bernard Drainville au lendemain de la publication de la série documentaire La prison de l’Esprit-Saint.
Dans une déclaration écrite envoyée mercredi, le ministre de l’Éducation s’est dit profondément troublé par les nombreux témoignages d’anciens membres de la Mission de l’Esprit-Saint recueillis par Noovo Info.
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Parmi les histoires d’ex-membres de ce mouvement religieux à tendance sectaire, on rapporte des enseignements douteux, des abus sexuels et des incitations à se marier dès l’âge de 16 ans.
«En tant que ministre, et encore plus en tant que père de famille, je n’accepte pas que des jeunes puissent vivre de telles situations», peut-on lire dans la déclaration envoyée par le cabinet de M. Drainville. «L’éducation est un droit fondamental au Québec et chaque enfant doit avoir accès à une éducation de qualité qui respecte le programme pédagogique que nous avons.»
La série documentaire lève le voile sur certains enseignements de la Mission de l’Esprit-Saint, qui prétend notamment que les planètes n’existent pas. Un ex-serviteur de la Mission a confié à Noovo Info que, selon leurs enseignements, le Soleil serait le reflet «des flammes de l’enfer».
Quant à ce dossier, le ministre de l’Éducation explique que le gouvernement a déjà agi en 2019 «en fermant une des écoles».
«Le ministère s’assure de mener des vérifications dès qu’un doute est soulevé», a souligné M. Drainville.
«Jamais on ne fera de compromis sur la sécurité et sur la réussite des élèves, jamais.»
Dans la série documentaire, des responsables de l’académie de la Vallée du Roy – une école privée appartenant à la Mission de l’Esprit-Saint – ont affirmé à Noovo Info se plier aux règlements et au régime pédagogique imposés par le ministère de l’Éducation.
M. Drainville ajoute que le gouvernement a effectué des vérifications le 8 avril 2024 dans trois «lieux appartenant à la Mission de l’Esprit-Saint, à Anjou, Saint-Paul et Montréal-Nord», ainsi qu’à l’académie de la Vallée du Roy en octobre dernier.
«C’est important de rappeler que les enfants scolarisés à la maison ou dans des écoles privées doivent se soumettre aux examens ministériels tout comme les élèves du réseau scolaire public et privé. Les examens ministériels doivent être tenus dans un local d’un Centre de services scolaire ou dans une école privée en présentiel, sous supervision et au même moment que l’ensemble des élèves du Québec», a conclu M. Drainville.