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«La Santé publique continue d’être préoccupée par la COVID [...] mais encore plus par les autres virus dont le virus respiratoire syncytial (VRS) qui est en augmentation très importante chez les enfants.»
Face à la circulation grandissante du «trio de virus» (VRS, Covid, influenza) au Québec, les autorités sanitaires recommandent désormais le port du masque dans les endroits publics.
«La Santé publique continue d’être préoccupée par la COVID [...] mais encore plus par les autres virus dont le virus respiratoire syncytial (VRS) qui est en augmentation très importante chez les enfants», a expliqué le ministre de la Santé, Christian Dubé, lors d’un point de presse mercredi avant-midi.
Quant au troisième virus, l’influenza, la transmission «est présentement faible», indique le ministre, mais sa circulation «risque de commencer à monter».
«Notre réseau de santé est fragile particulièrement avec le trio de virus dont les effets commencent à s’additionner», a précisé M. Dubé.
Dans l'optique de réduire la pression sur le système de santé, les autorités recommandent de porter le masque dans les lieux publics qui sont achalandés pour tout le monde, peu importe l’âge. Cette nouvelle recommandation exclut toutefois les écoles et les garderies.
Sans l’obliger, le ministre de la Santé recommande le port du masque dans les lieux publics fortement achalandés, en raison du « trio de virus » (VRS, Covid, influenza) qui met le réseau de la santé sous pression. #polqc #noovoinfo pic.twitter.com/3ZVkHEuj8n
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) November 16, 2022
«On rappelle également de se laver les mains pour éviter la propagation des virus et finalement, si vous avez des symptômes, portez le masque. Si vous avez de la fièvre, restez chez vous», a ajouté le ministre Dubé.
Le directeur national de la Santé publique, Dr Luc Boileau, a confirmé que le Québec était officiellement entré dans la saison grippale. «Nos données nous ont montrés dans les dernières semaines que nous étions en progression, mais on est clairement dans la saison grippale, on l'a commencé», a soutenu Dr Boileau.
Il s'agit d'un «cocktail épicé pour les prochaines semaines et les prochains mois», a-t-il exposé. «Il est temps de revenir aux bonnes habitudes et d'être prudent et vigilant».
«On va au cinéma, au théâtre, on est entouré d'autres personnes, on porte le masque», a dit le Dr Boileau qui prévoit une saison de la grippe plus virulente à l'instar de ce qui se produit ailleurs dans le monde.
Interpellé sur le choix d'exclure les écoles et les garderies de la recommandation du port du masque, il a expliqué que le port du masque en permanence pose une difficulté chez les enfants et que la décision a été prise à la suite de discussions avec des pédiatres.
Voyez le reportage de Simon Bourrassa au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo:
À près d’un mois avant la période des Fêtes et des rassemblements, Québec fait donc «confiance» à la population pour faire face à la montée des trois virus.
«Avec la 7e vague, les gens ont pris conscience que c’était leur responsabilité à eux et pas seulement une responsabilité gouvernementale», a souligné M. Dubé, qui soutient que le gouvernement «ne voulait pas aller vers une obligation.»
Dimanche, le Collège des médecins du Québec recommandait à nouveau à la population de porter le masque dans les lieux publics.
Au Québec, le port du masque n'est plus exigé dans la majorité des espaces publics depuis le 14 mai.
Réagissant aux nouvelles recommandations effectuées par le gouvernement, André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, affirme qu’il «faut miser sur l’administration massive de doses de vaccin contre la grippe et contre la COVID.»
Le libéral est d’avis que Québec devrait élargir les populations pouvant recevoir le vaccin contre la grippe en l’offrant «à toutes personnes de six mois ou plus», comme toutes les autres provinces canadiennes.
M. Fortin ajoute que les solutions proposées «arrivent tardivement» et se concentrent sur la grande région de Montréal, ce qui a pour effets de placer les réseaux des autres régions, «en situation de vulnérabilité.»
À l'heure actuelle, l'accès gratuit au vaccin contre la grippe est limité aux personnes qui ont plus de risque de présenter des complications, selon un avis du Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ).
Pour recevoir le vaccin, le reste de la population doit débourser quelques dizaines de dollars.
Talonné sur la possibilité d'élargir la gratuité à d'autres tranches de la population compte tenu du contexte, le ministre de la Santé a répondu que cette éventualité est sur la table, mais que la recommandation doit venir d'abord du CIQ.