Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Santé

Éclosion de rougeole: voici pourquoi la santé publique s’inquiète

La maladie peut avoir des conséquences désastreuses chez les enfants non-vaccinés

La progression de la rougeole au Québec, où une trentaine de cas a été détectée depuis la mi-décembre, continue d’inquiéter les autorités de santé publique de la province.

C’est que la maladie peut avoir des conséquences désastreuses chez les enfants non-vaccinés. «Il peut y avoir des pneumonies, ça peut amener des problèmes au niveau des yeux jusqu'à la cécité, des lésions neurologiques aussi au niveau du cerveau, qui sont permanentes chez un enfant […] Et pour un cas sur 3000, il peut y avoir un décès», explique le Dr Jasmin Villeneuve, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Un enfant non vacciné est justement décédé à la fin du mois de février dans l’ouest du Texas.

Ce sont surtout les enfants en bas-âge qui ne sont pas vaccinés qui sont à risque, ajoute le médecin. Mais le Dr Villeneuve note une diminution de la vaccination, que ce soit pour la rougeole ou pour d’autres maladies, depuis la pandémie. Pourtant, vers les années 1970, alors que la rougeole était beaucoup plus répandue, c’est bien la vaccination qui avait permis d’endiguer sa progression.

«Pour vraiment bien contrôler [la rougeole], il faut avoir de la couverture vaccinale, donc autour de 92 ou 95 % des gens protégés par la vaccination ou qui ont déjà fait la maladie. Et actuellement c'est pas les taux qu’on a dans l'ensemble de la population», précise le Dr Villeneuve.

Les symptômes

Les premiers symptômes de la rougeole peuvent s’apparenter à ceux de la grippe, note le Dr Villeneuve. Par la suite, elle peut entraîner des maux de gorge, des larmoiements, le nez qui coule, puis des rougeurs, qui débuteront sur le visage avant de se répandre au cou, au tronc et aux membres. «Ça peut durer de quatre à huit jours et c’est surtout à ce moment que les gens sont contagieux», indique le docteur.

Une personne malade, dans un groupe non protégé, pourrait contaminer entre 12 et 16 autres personnes.

Récemment, un cas a de rougeole a été détecté au Théâtre Rialto, à Montréal. Les gens qui ont assisté au spectacle de ballet de la compagnie FEVERUP le 21 février dernier entre 20h et minuit sont donc invités à s’isoler s’ils ne sont pas protégés contre la rougeole.

La Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal dit avoir rapidement contacté le directeur du théâtre et les organisateurs de l'événement afin que les recommandations de santé publique soient transmises à toutes les personnes présentes dans la salle ce soir-là.

Par écrit, le président du Théâtre Rialto, Ezio Carosielli, assure avoir suivi les directives de la santé publique après avoir été avisé de la situation. «Nous avons avisé nos employés et le producteur du spectacle FEVERUP a communiqué par courriel avec tous les clients. Nous n’avons pas été avisés de cas dans notre équipe depuis le 21 février», assure-t-il.