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Le leader du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, veut éviter des mesures coercitives pour favoriser la promotion de la langue française au Québec.
Le leader du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, veut éviter des «mesures coercitives» pour favoriser la promotion de la langue française au Québec.
S’il reconnaît qu’il y a un étiolement de la langue de Molière au Québec et qu’il faut s’en soucier, Éric Duhaime est d’avis que la loi 96 n’est pas la marche à suivre pour promouvoir le français.
Ainsi, en cas de victoire cet automne, les conservateurs rapatrieraient tous les pouvoirs du gouvernement fédéral en matière d’immigration de manière «non partisane et non souverainiste». Un gouvernement Duhaime resserrerait également le processus de sélection afin de choisir les immigrants qui maîtrisent mieux le français.
Finalement, on élargirait l’accessibilité aux programmes d’inclusion et linguistiques.
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«Notre nationalisme se veut inclusif et positif. On ne voit pas les Anglais comme une menace, mais plutôt comme des alliés», a fait savoir le chef conservateur, qui s’était déplacé dans la circonscription de Sainte-Marie–Saint-Jacques pour l’occasion.
Ce dernier a rappelé que son parti a été le premier à s’opposer à la loi 96 et qu’elle «divise» le Québec. Duhaime a réitéré qu’un gouvernement conservateur l’abolirait. La loi 96, qui s’avère en fait une mise à jour de la loi 101, a été adoptée à l’Assemblée nationale au printemps 2022 et entraîne de nouvelles exigences sur les communications et l'affichage. Elle ajoute également trois nouveaux cours en français au cégep. Aussi, les entreprises de 25 à 49 employés seront assujetties à la Charte, de même que les entreprises de compétence fédérale.
À son tour, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a reproché au gouvernement Legault d'avoir voulu diviser les Québécois avec sa loi 96. Le PLQ a d'ailleurs voté contre le projet de loi.
Les électeurs québécois, dit-elle, veulent plutôt une formation politique qui ne divise pas les gens entre francophones et anglophones et entre immigrants et non immigrants.
Elle a par ailleurs nié que les anglophones aient déserté le Parti libéral du Québec, une clientèle qui a été longtemps acquise au parti. «Il y a un lien qu'on continue de maintenir avec la communauté anglophone», a répliqué Mme Anglade.
Le chef du PCQ n’a pas manqué de faire référence aux récentes données de Statistique Canada, qui démontrent que la langue française est en déclin au pays et au Québec. À ce sujet, l’ex-animateur de radio soutient qu’il faut «s’en inquiéter, anglophone comme francophone».
M. Duhaime affirme que ce déclin est lié à une mauvaise intégration des nouveaux arrivants au Québec.
«C’est là où le Parti conservateur veut travailler», a déclaré le chef conservateur dans un discours livré dans les deux langues officielles du Canada.
Le premier ministre sortant et chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s'est dit consterné par la proposition du chef du PCQ.
«Je n'en reviens pas. Écoutez, on a eu des chiffres inquiétants qui nous disaient qu'il y avait un déclin du français, et là monsieur Parti conservateur du Québec nous dit qu'il veut abroger la loi 96 pour renforcer le français. Il n'a aucun moyen à proposer pour arrêter le déclin du français», a dit M. Legault.