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Politique

Dubé veut couper les surplus de fonctionnaires de son ministère par attrition

Des fonctionnaires pourraient aussi être relocalisés.

Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dube, répond à l'opposition pendant la période de questions, à l'Assemblée législative de Québec, le jeudi 28 novembre 2024.
Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dube, répond à l'opposition pendant la période de questions, à l'Assemblée législative de Québec, le jeudi 28 novembre 2024.
Katrine Desautels
Katrine Desautels

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a affirmé mardi que «ce n'est pas normal qu'il y ait plus de fonctionnaires avec la création de Santé Québec». Il veut supprimer des postes par attrition, un phénomène naturel de réduction du nombre d'employés, notamment à la suite d'un départ à la retraite.

Le Journal de Québec rapportait mardi matin que des centaines de fonctionnaires se sont ajoutés depuis la création de la nouvelle société d'État. Questionné sur le sujet dans les couloirs de l'Assemblée nationale, le ministre Dubé a reconnu que ce n'était pas normal. «On ne peut pas avoir plus de fonctionnaires qu'on en avait avant», a-t-il lâché. 

M. Dubé n'a pas voulu dire si des fonctionnaires allaient perdre leur emploi, mais il a spécifié que «la plupart de ces gens-là ont une sécurité d'emploi». Il a fait savoir qu'il y avait environ 350 000 employés dans la fonction publique et dans le gouvernement du Québec, et en moyenne, entre 15 000 et 20 000 personnes s'en vont à la retraite chaque année. «Si on planifie bien les choses, on est capable par le phénomène d'attrition d'envoyer les gens à la retraite sans que ça ne coûte rien», a-t-il expliqué. 

Des fonctionnaires pourraient aussi être relocalisés. Selon M. Dubé, c'est une question de mois avant que la réorganisation soit complétée. À la fin du processus, il assure qu'il y aura moins de fonctionnaires en poste qu'il y en avait avant l'arrivée de Santé Québec. 

M. Dubé a dit qu'il avait demandé à son sous-ministre, Daniel Paré, d'épurer le nombre de fonctionnaires au sein du ministère de la Santé et qu'il avait demandé la même chose à la présidente et cheffe de la direction de Santé Québec, Geneviève Biron. 

«Ce que j'ai dit à M. Paré [...] c'est qu'il reste encore trop de monde au ministère pour la fonction qu'ils ont à faire maintenant. Moi, je demande à M. Paré comme je demande à Mme Biron: revoyez vos organigrammes parce qu'il y a une limite à la capacité», a mentionné M. Dubé.  

«À la fin, quand on aura fini cet exercice de mise en place de Santé Québec, il n'y aura pas plus, il va y avoir moins [de fonctionnaires]», a-t-il promis. 

La ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, a fait valoir que Santé Québec venait à peine d'entrer en fonction. «Quand un PDG arrive un sein d'une organisation aussi grosse, avec un budget aussi gigantesque, c'est normal qu'il se mette autour de lui des personnes qu'il choisit lui-même ou qu'elle choisit elle-même. C'est très important, mais par la suite, il y a un travail d'épuration à faire. L'objectif ultime ce n'est pas qu'au bout de l'exercice on ait 100, 150 gestionnaires de plus», a-t-elle déclaré aux journalistes. 

«Maintenant, ils ont tous leur plan de match pour s'assurer d'éviter de la duplication», a-t-elle dit. Mme Bélanger a elle aussi évoqué les «centaines de gestionnaires», affirmant qu'il fallait «réduire la taille de l'administration». Elle ne s'est pas prononcée quant à de possibles pertes d'emploi. 

Katrine Desautels
Katrine Desautels