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Le géant du commerce de détail reproche à la CSN de propager de fausses informations.
Le syndicat qui représente les travailleurs de l'entrepôt d'Amazon à Laval affirme qu'au moins une trentaine d'entre eux viennent d'apprendre qu'ils perdront leur emploi.
Bien qu'il soit fréquent dans le monde du commerce de détail que des mises à pied surviennent après la période achalandée des Fêtes, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, dit y voir une mesure de représailles en raison de la syndicalisation de ces travailleurs.
Amazon, toutefois, réfute toute intention malveillante et explique plutôt la situation par une fin d'emploi déjà prévue, après la période de pointe des Fêtes.
Le géant du commerce de détail reproche à la CSN de propager de fausses informations. «Cette allégation est fausse et la CSN agit de manière volontairement trompeuse», a commenté la porte-parole d'Amazon, Barbara Agrait.
Elle assure que les employés visés ont été embauchés pour un travail saisonnier et que leurs contrats stipulaient clairement une date de fin d'emploi. «Ces personnes ont été embauchées en tant qu’employés saisonniers dont les contrats stipulaient des dates de fin claires. Nous leur sommes reconnaissants pour tout le travail qu’elles ont accompli au service de nos clients durant cette période des Fêtes», a répliqué Amazon.
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La présidente de la CSN, quant à elle, déplore que le syndicat ne soit pas informé du nombre exact de mises à pied ni des critères utilisés pour déterminer qui est mis à pied. Elle souligne par exemple que ce ne sont pas nécessairement les derniers embauchés qui sont mis à pied, mais parfois ceux qui ont été embauchés il y a quelques mois.
«Ce n'est pas anormal qu'il y ait des mises à pied après la période occupée du temps des Fêtes; ça, c'est une chose. Mais là, c'est la façon dont ils procèdent. On n'est même pas au courant», déplore Mme Senneville.
«Le président du syndicat est obligé d'appeler chacun de ses 200 quelques membres pour savoir s'ils ont été mis à pied ou pas. Et jusqu'à maintenant, il y en a une bonne trentaine, mais il n'a pas fini ses appels», a rapporté Mme Senneville.
Le syndicat, accrédité en mai dernier par le Tribunal administratif du travail, s'affaire encore à négocier sa première convention collective. D'autres rencontres de négociation sont prévues au mois de janvier. Quel que soit le syndicat, la négociation d'une première convention collective est un processus souvent très long.
Amazon a contesté la syndicalisation de son entrepôt de Laval devant le Tribunal administratif du travail, mais l'employeur a été débouté en octobre dernier. Il avait alors fait savoir qu'il allait poursuivre son combat.