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«Pour nous, c'est intolérable ce qu'il se passe en Palestine.»
De nombreux étudiants ont manifesté jeudi à Montréal et à Sherbrooke en soutien à la Palestine dans son conflit avec Israël. Cela marque le début d'une grande mobilisation qui s'échelonnera sur deux jours.
En effet, des milliers d'étudiants ont voté en faveur de plusieurs mandats de grève dans divers universités et collèges de la province.
«Free Palestine. C’est ce qu’on veut et c’est ce qu’on dit depuis une année maintenant. C’est tout ce qu’on a envie», a expliqué un manifestant à Montréal.
Près de 300 de manifestants ont perturbé des cours pénétrant dans l’Université Concordia, à Montréal. Aucun débordement n'a été rapporté. Les agents de sécurité de l'établissement ont raccompagné les manifestants à l’extérieur et la manifestation s’est poursuivie. Sur place, il y avait également quelques dizaines de manifestants israéliens.
«C’est une vraie grève parce qu’on revendique que [l'Université] Concordia soit plus transparente avec comment elle utilise notre argent», a dit une étudiante.
«Nos taxes sont utilisées pour aller faire la guerre au lieu d’être investies dans les services publics», a lâché un autre manifestant au micro de Noovo Info.
Ce rassemblement a pris place, alors qu'une délégation de l’OTAN est en visite à Montréal dans les prochains jours.
«On tenait à faire cette mobilisation cette semaine, parce que c'est l'OTAN qui va décider de la suite du génocide en Palestine», a mentionné Samuel Dionne, co-porte-parole du Front Action Collective à Sherbrooke.
D'ailleurs, le Collège Dawson avait pris la décision de fermer ses portes jeudi pour des raisons de sécurité. Le cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur a d'ailleurs qualifié cette décision comme étant «inacceptable» et demande qu'il n'y ait pas de débordements.
«Les étudiants devraient pouvoir avoir accès à leurs cours en toute sécurité, c'est leur droit. Maintenant, ce qu'on demande, c'est que les manifestations se déroulent dans le calme et sans débordements. Les Québécois ne veulent pas qu'on importe le conflit ici», a-t-on écrit par courriel.
À Sherbrooke, pas moins de 6000 étudiants de l'Université de Sherbrooke étaient en grève jeudi. Ce sont six associations étudiantes à travers quatre facultés qui ont voté en faveur de la grève. Une vingtaine d'entre eux ont participé à la marche.
Les cours seront aussi levés vendredi.
«C'est un moment historique. Il faut prendre position selon nous», a dit Dorothée Perron, cycles supérieurs du département histoire de l'Université de Sherbrooke.
«Les gens de notre faculté sont très sensibilisés à ça. Ça les aide à mieux comprendre l'enjeu de participer à ce genre d'activités, et l'impact que peut avoir la grève étudiante», a expliqué Gabriel D'Astous de l'Association étudiante à la faculté lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke.
Avec des informations de Laurence Frappier pour Noovo Info
Note de la rédaction: la version initiale de ce texte mentionnait que 6000 personnes avaient participé à la marche à Sherbrooke. Ce sont plutôt 6000 étudiants qui étaient en grève lors de la journée de jeudi. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.