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Des frappes israéliennes auraient fait 13 morts dans la bande de Gaza

Des Palestiniens observent les destructions après une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le jeudi 8 février 2024.
Des Palestiniens observent les destructions après une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le jeudi 8 février 2024.

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Associated Press
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Des frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 13 personnes dans la nuit de jeudi à vendredi à Rafah, à la frontière avec l'Égypte, après que le premier ministre Benjamin Nétanyahou ait rejeté les conditions de cessez-le-feu du Hamas et déclaré qu'il étendrait l'offensive à la ville de Gaza, au sud du pays.

Rafah est le principal point d'entrée de l'aide humanitaire et plus de la moitié de la population de Gaza s'y est réfugiée. L'Égypte a déclaré que toute opération dans cette ville ou tout déplacement massif de la population de l'autre côté de la frontière mettrait en péril son traité de paix avec Israël, vieux de quatre décennies.

Deux femmes et cinq enfants figurent parmi les victimes des frappes aériennes, selon l'hôpital koweïtien qui a reçu les corps.

L'armée israélienne a jusqu'à présent ordonné aux Palestiniens d'évacuer les deux tiers de la minuscule enclave côtière. La plupart des personnes déplacées vivent dans des camps de tentes sordides près de la frontière sud de Gaza avec l'Égypte et dans des abris gérés par l'ONU qui débordent. Un quart des habitants de Gaza meurent de faim.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a quitté le Moyen-Orient jeudi, alors que les divisions publiques entre les États-Unis et Israël sont peut-être à leur pire niveau depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que le nombre de morts palestiniens avait dépassé les 27 000 personnes.

La guerre a commencé avec l'assaut du Hamas contre Israël, le 7 octobre, au cours duquel les militants ont tué quelque 1200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé environ 250. Le Hamas détient toujours plus de 130 otages, mais une trentaine d'entre eux seraient morts.

Le décès d'un Israélien qui aurait été enlevé par des militants palestiniens lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre a d'ailleurs été confirmé.

Le kibboutz Be'eri, la communauté où Manny Goddard a été enlevé, a annoncé jeudi qu'il avait probablement été tué au cours de l'attaque et que son corps était détenu à Gaza.

La femme de M. Goddard, Ayelet, a également été tuée le 7 octobre. Le couple a quatre enfants.

Le kibboutz Be'eri, près de la frontière de Gaza, a été particulièrement touché par l'attaque. Onze résidents sont toujours détenus à l'intérieur de la bande de Gaza, dont six seraient morts.

Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent de négocier un cessez-le-feu qui permettrait de libérer les otages restants, mais Israël et le Hamas restent très divisés sur les termes d'un tel accord.

L'armée israélienne affirme qu'une attaque de missiles en provenance du Liban a blessé trois soldats, dont l'un grièvement.

L'armée israélienne affirme avoir frappé des infrastructures et un complexe militaire liés au groupe militant du Hezbollah en représailles à l'attaque de jeudi, qui impliquait un missile antichar.

Israël et le Hezbollah libanais échangent quotidiennement des coups de feu depuis le début de la guerre à Gaza. Le Hezbollah, allié du Hamas, affirme qu'il fait pression sur Israël pour soutenir les Palestiniens.

En Israël, 18 personnes ont été tuées et plus de 170 blessées dans des attaques en provenance du Liban. Plus de 200 personnes, pour la plupart des combattants du Hezbollah, mais aussi plus de 20 civils, ont été tuées du côté libanais. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées des deux côtés. Leur retour n'est pas envisagé dans l'immédiat.

Les dirigeants politiques et militaires israéliens ont averti le Hezbollah qu'une guerre était de plus en plus probable si les militants ne se retiraient pas de la frontière, bien qu'aucune des deux parties ne veuille être entraînée dans un conflit plus large.

Le principal envoyé des Nations unies au Proche-Orient met en garde contre les conséquences «catastrophiques» d'une offensive israélienne imminente dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, qui couperait le seul point d'entrée fonctionnel pour l'aide humanitaire.

Tor Wennesland a déclaré lors d'une conférence de presse des Nations unies que des discussions intenses avaient lieu entre Israël et l'Égypte sur ce qui pouvait être fait le long du corridor de Philadelphie, une minuscule zone tampon à la frontière entre Gaza et l'Égypte. Ce corridor est démilitarisé en vertu de l'accord de paix israélo-égyptien de 1979.

Le mois dernier, le premier ministre Nétanyahou a déclaré que le Hamas continuait à faire passer des armes en contrebande sous la frontière ― ce que l'Égypte dément avec véhémence ― et que la guerre ne pouvait prendre fin «tant que nous n'aurons pas colmaté cette brèche», en référence au corridor.

M. Wennesland a déclaré qu'il ne voyait pas d'autre moyen de sortir de ce conflit que de faire en sorte que les deux parties s'assoient et discutent.

Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient a déclaré que tout accord sur un cessez-le-feu durable à Gaza «sera incroyablement difficile à mettre en place» en raison des détails et des dispositions à prendre.

M. Wennesland a indiqué qu'il s'entretiendrait avec le secrétaire général de l'ONU, M. Antonio Guterres, et les membres permanents du Conseil de sécurité à New York, puis qu'il se rendrait à Washington pour des réunions avec des responsables américains sur «la manière dont nous pouvons trouver une issue à cette crise» et surmonter les graves obstacles à un accord.

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Associated Press
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