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Déneigement à Montréal: plus de la moitié de fait, mais encore une semaine de travail
La mairesse Valérie Plante lance toutefois un appel ferme aux citoyens qui garent mal leur véhicule.
En date du 24 février 2025, plus de la moitié du réseau routier montréalais a été dégagé des quelque 70 cm de la neige tombée lors des deux tempêtes successives survenues il y a plus d’une semaine sur le territoire.
L’opération de chargement de neige était complétée à 56% lundi, a fait savoir la mairesse Valérie Plante en conférence de presse, mais «on en a encore pour une semaine» de plus.
Mme Plante a lancé un appel ferme à la population: évitez de gêner le travail des déneigeurs en garant votre véhicule à des endroits problématiques.
«Je comprends que ce n’est pas facile de se stationner, mais il faut laisser la voie libre pour le déneigement», a-t-elle déclaré en compagnie du porte-parole Philippe Sabourin.
«Les gens nous demandent d’aller plus vite, plus vite, plus vite… Les gens se stationnent dans la rue, on comprend, mais on va être plus efficaces s’il n’y a pas de voiture qui obstrue la voie.»
«Ça ralentit les opérations», a-t-elle affirmé. Ainsi, aux citoyens qui pourraient afficher un certain mécontentement en raison de la vitesse des opérations, du remorquage de leur véhicule ou encore d’une contravention, la mairesse répond qu’il en va aussi de la sécurité publique.
«Je considère que les travailleurs sur la route font preuve de jugement autant que se peut», a noté Mme Plante. «Quand un véhicule bloque la voie, il faut agir.»
Il n’y aura pas non plus de future «amnistie» pour des citoyens qui voudraient voir une éventuelle contravention annulée. «Ça voudrait dire un laisser-aller», a dit la mairesse.
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Aussi une question de sécurité publique
Toujours dans un souci d’optimiser la vitesse d’exécution et par mesure de sécurité, Mme Plante rappelle à la population de respecter les horaires de collecte des ordures et de recyclage en laissant leurs sacs à la rue. La collecte a été interrompue pendant une semaine pour ne pas gêner le déneigement.
«Beaucoup de sacs de vidanges traînaient», a constaté Mme Plante. Il faut éviter ce comportement «pour s’assurer que le gars dans la souffleuse ne soit pas en train de sortir pour ramasser des vidanges».
En parallèle, la mairesse Plante a affirmé qu’une initiative des pompiers de certains secteurs a permis de s’attaquer à des préoccupations citoyennes sur la circulation des véhicules d’urgence. Dans un processus de vérifications, la Ville de Montréal a pu noter qu’il y avait des enjeux pour 900 rues du territoire.
«Je tiens à rassurer tout le monde, c’est pris extrêmement au sérieux», a-t-elle dit, ajoutant que «70% de ces rues sont maintenant tout à fait sécuritaires».
Pourquoi des arrondissements de Montréal sont-ils déneigés moins rapidement que d'autres?
Dans toute cette opération, des arrondissements sont dégagés de leur neige plus lentement que d’autres. Par exemple, moins de la moitié des rues de LaSalle, d’Ahunstic-Cartierville ou encore de Verdun étaient déneigées lundi, alors que beaucoup plus de la moitié de secteurs comme Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles ou Mercier–Hochelaga-Maisonneuve étaient dégagés au retour du week-end.
Le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin, a expliqué ce phénomène avec les différences de caractéristiques entre les quartiers. «À Verdun ou dans LaSalle, il n’y a pas d’interdiction permanente de stationnement; dans Côte-des-Neiges, il faut transporter la neige sur l’autoroute métropolitaine; dans d’autres quartiers», a-t-il énuméré. C’est donc «plus facile pour certains arrondissements».
M. Sabourin s’est montré optimiste: la Ville de Montréal a pu augmenter à 30% la flotte de transport – il n’est «pas possible» d’aller plus loin sans créer des entraves à l’entrée des sites de dépôt de la neige – et la température clémente facilite les opérations.
